Au moins 20 morts, selon la Défense civile du territoire palestinien
SYNTHÈSE — Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes sionistes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé hier la Défense civile du territoire palestinien.
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d’al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de mois de seize ans, selon le porte-parole de l’organisme, Mahmoud Bassal. Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.
Les victimes ont été transportées à l’hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés dans un linceul par leurs proches, selon des photographes de l’AFP.
Le nord de l’enclave vit «les heures les plus sombres» de la guerre, dénonce l’ONU
Le nord de la bande de Gaza vit ses «heures les plus sombres», a affirmé hier le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, avertissant que les actions de l’entité sioniste pourraient s’apparenter à «des atrocités criminelles».
«La situation s’aggrave de jour en jour de façon inimaginable. Les politiques et pratiques du gouvernement israélien dans le nord de Gaza risquent de vider la zone de tous les Palestiniens. Nous sommes confrontés à ce qui pourrait s’apparenter à des atrocités criminelles, incluant de possibles crimes contre l’humanité », a déclaré Volker Türk dans un communiqué.
Il y fait état de « plus de 150.000 morts, blessés ou disparus à Gaza » depuis le début de la guerre entre le Hamas et l’entité sioniste il y a plus d’un an.
«Le nord de Gaza est bombardé non-stop », s’est-il alarmé, appelant la communauté internationale à réagir, inquiet du fait que «l’armée israélienne a ordonné le déplacement de centaines de milliers de personnes, sans garantie de retour».
Il a souligné «l’accès extrêmement limité» au nord de Gaza, où « quasiment aucune aide n’a pu atteindre la zone depuis des semaines, avec le maintien de restrictions illégales » de la part de l’entité sioniste.
L’entité sioniste doit arrêter le «nettoyage ethnique», affirme le ministre jordanien des A.E.
De son côté, le ministre jordanien des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste pour que le pays arrête le «nettoyage ethnique», lors d’une rencontre hier avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à Londres.
Déplorant la situation humanitaire dans le nord de Gaza, le ministre Ayman Safadi a déclaré à Blinken: «Nous voyons qu’un nettoyage ethnique est en cours, et il faut que cela cesse».
L’armée d’occupation poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent. Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement de la résistance palestinienne sur le sud de l’entité sioniste le 7 octobre 2023. L’attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur les données officielles sionistes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
En représailles, l’entité sioniste a lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
La Presse de Tunisie avec agences