• L’armée ennemie annonce la mort de 5 soldats dans le Sud du Liban
• 2 morts dans le Nord de l’entité sioniste après une salve de roquettes du Hezbollah. 163 secouristes et soignants ont été tués dans des frappes sionistes en un an, fait savoir le ministre libanais sortant de la Santé, Firas Abiad
SYNTHÈSE — Deux frappes sionistes ont visé hier la banlieue sud de Beyrouth, après un appel à évacuer le secteur par l’armée ennemie, qui pilonne depuis un mois les fiefs du Hezbollah au Liban, a annoncé l’agence nationale libanaise (ANI).
Des images de l’Afptv ont montré des volutes de fumée grise s’élever au-dessus de la banlieue sud. «L’aviation ennemie a mené deux nouveaux raids sur Haret Hreik», a affirmé l’ANI, citant un des quartiers nommés par l’armée sioniste dans son appel à évacuer publié environ 45 minutes avant les frappes.
L’armée sioniste a, aussi, annoncé hier la mort de cinq soldats tués dans des combats dans le Sud du Liban où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive terrestre contre le Hezbollah.
En oute, l’armée a indiqué dans un communiqué que les militaires, tous réservistes, étaient « tombés au combat dans le Sud du Liban » avant-hier. Leur mort porte à 32 le nombre de soldats tués depuis le début de l’opération au Liban le 30 septembre, selon un bilan établi par l’AFP.
Le Hezbollah dit avoir bombardé deux chars sionistes dans le sud
De son côté le mouvement libanais du Hezbollah a assuré avoir tiré hier des missiles guidés sur deux chars sionistes Merkava dans le Sud du Liban près d’un village frontalier de l’entité sioniste.
Les combattants du Hezbollah «ont visé deux chars Merkava aux abords de la localité de Adayssé avec deux missiles guidés», selon un communiqué du parti chiite. Plus tôt dans l’après-midi, le groupe a mené une attaque similaire sur un char près du village de Marwahine.
À plusieurs reprises hier, le parti chiite a annoncé avoir mené des attaques contre des soldats sionistes qui tentaient d’avancer vers des positions au Liban-Sud, notamment au niveau de Aïta el-Chaab et Adaïssé.
Parallèlement, deux personnes ont été tuées par l’explosion d’une roquette dans une ville arabe du nord de l’entité sioniste, a annoncé l’hôpital où les victimes sont mortes, l’armée sioniste rapportant elle des tirs de dizaines de «projectiles» sur cette région depuis le Liban par le Hezbollah.
«Un homme et une femme ont été déclarés morts au Centre médical de Galilée après y avoir été transportés dans un état critique» depuis la localité arabe de Majd al-Krum, a indiqué l’hôpital dans un communiqué.
La roquette est tombée sur un centre commercial de la ville et a fait neuf blessés dont deux graves ayant succombé à leurs blessures.
L’armée sioniste a pour sa part indiqué qu’«environ 45 projectiles tirés par le Hezbollah» avait été repérés «traversant depuis le Liban» en territoire sioniste depuis la matinée, dont 30 sur la région de Majd al-Krum.
Le Hezbollah a, également, confirmé avoir tiré hier après-midi «une salve de roquettes» sur la ville de Karmiel, à côté de Majd al-Krum.
Au moins 92 personnes sont mortes du côté sioniste, dont 12 dans le Golan syrien occupé, depuis le 8 octobre 2023 et le début des tirs de roquettes du Hezbollah vers le territoire sioniste en soutien au Hamas palestinien.
Journalistes tués : Mikati condamne une frappe «délibérée» de l’entité sioniste
Par ailleurs, le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a dénoncé une «agression délibérée» des journalistes au Liban, après une frappe sioniste à Hasbaya ayant tué trois d’entre eux. Cette attaque est un «nouveau chapitre des crimes de guerre» de l’entité sioniste, commis sans aucune réaction de la communauté internationale, a-t-il déploré.
Cette agression «délibérée a pour but d’intimider les médias afin de dissimuler les crimes et les destructions en cours» au Liban, a ajouté M. Mikati, qui dit avoir chargé le ministère des Affaires étrangères «d’ajouter ce nouveau crime à la série de dossiers documentant les crimes israéliens qui seront soumis aux autorités internationales compétentes». Depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et l’entité sioniste, le 8 octobre, le Liban a déposé plusieurs dizaines de plaintes contre l’entité sioniste devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le ministre libanais sortant de la Santé, Firas Abiad, a déclaré hier que 163 secouristes et soignants avaient été tués dans des frappes sionistes à travers le pays, auxquels s’ajoutent «272 blessés», lors d’une conférence de presse consacrée aux «dégâts causés par les attaques israéliennes contre le secteur de la santé au Liban». Il a estimé que ces attaques étaient «directes et intentionnelles», les qualifiant de «crime de guerre».
Il a également rapporté des «attaques israéliennes» contre 55 hôpitaux, dont 36 ont été «directement ciblées», entraînant «la fermeture forcée de huit hôpitaux».
Des corps non récupérés
Et selon lui, les corps de huit secouristes tués dans des attaques sionistes contre leurs trois ambulances n’ont pas pu être récupérés, près de villages frontaliers où des combats font rage entre le Hezbollah soutenu par l’Iran et l’armée sioniste qui mène des incursions au sol. «L’ennemi israélien refuse même de nous permettre de récupérer les corps depuis deux semaines», a déploré M. Abiad. Et six pompiers sont toujours ensevelis sous les décombres dans une autre localité du Sud du Liban, a-t-il ajouté.
L’entité sioniste a en outre ciblé 158 ambulances, 57 camions de pompiers et 15 véhicules de secours, selon le ministre.
Depuis le 23 septembre, les frappes ennemies au Liban ont fait au moins 1.580 morts, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé, et déplacé plus d’un million de personnes à travers le pays.
La Presse de Tunisie avec agences et médias
