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Le lycée sportif d’El Menzah est incontestablement une des plus grandes acquisitions du sport tunisien. Nous avions eu, à l’époque de sa création, un joli réflexe en le lançant malgré les multiples difficultés qui se sont accumulées.  Parce que tout simplement on n’y croyait pas beaucoup. Une fois le chantier terminé, il fallait l’équiper.  Et c’est là où les choses se compliquèrent.

Des dizaines d’années plus tard, certaines de ces difficultés perdurent. Nous l’avions constaté lorsque, tout à fait par hasard, à la recherche d’un responsable, nous y sommes entrés. Et c’est à ce moment-là que nous avions constaté que cette «administrite» qui a la vie longue finira par le détruire, du moins sera à la base des éventuels échecs que nous aurons à enregistrer. Lors de la réunion qui a été tenue pour s’informer et prendre des décisions de relance, on a établi une liste des insuffisances. Il apparaît que l’on est prêt à reprendre et à mettre à niveau un certain nombre d’installations, de rééquiper, de relancer en quelques mots cet établissement. Nous regrettons quand même trois choses, sinon quatre.La première, l’absence des premiers intéressés, autrement dit les élèves. Et le ministre serait bien inspiré d’en convoquer, sans que cela soit en présence des responsables de ce lycée, pour les écouter. Ils en ont des choses à dire. Il apprendra, tel qu’on nous l’a dit,  qu’il faudrait savoir qui aura à payer l’ampoule à changer, le ministère du Sport  ou le ministère de l’Education.

C’est la façon caricaturale par laquelle on nous avait expliqué les difficultés qu’éprouvent les gestionnaires de ce lycée, qu’on ferait mieux de rebaptiser du nom d’un sportif d’élite tunisien.

La présence d’un représentant de la direction régionale sera-t-elle suffisante pour activer la réalisation de ce qui a été prévu ?

Second problème qui bloque la bonne marche de cet établissement, la désignation des spécialistes pour l’encadrement. Curieuse constatation, alors que nos techniciens de valeur offrent leurs services ailleurs. Il y a là quelque chose qui ne va pas.

Troisième constatation, la date de la tenue de cette réunion. Elle aurait dû se tenir à la fin de la dernière année scolaire, ou même avant, pour gagner du temps et peut-être risquer de perdre les apports d’une remise à  niveau cette année.

Encore une fois, au risque de nous répéter, il faut ouvrir la porte aux jeunes cadres. Les ronds de cuir qui arrivent miraculeusement à survivre n’ont plus rien à donner.

Le dernier point concerne le choix de ceux qui sont retenus pour entrer dans ce lycée. Il y a toujours des problèmes. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Les directeurs techniques des fédérations devraient être responsabilisés. Ce lycée n’est pas un refuge pour ceux qui ne sont pas arrivés à entrer dans une école pilote. Il a été créé pour encadrer nos meilleurs sportifs.

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