Restructuration de l’infrastructure dédiée à la jeunesse : Il n’y a que l’action qui compte !

 

L’on assiste, ces derniers jours, à la finalisation de multiples chantiers dédiés à la jeunesse. Ces infrastructures sont censées marquer un nouveau départ vers une restructuration des politiques en faveur des jeunes.

De la piscine du Belvédère à Tunis, comme un patrimoine reconquis, à un terrain de mini-foot à Smar dans le gouvernorat de Tataouine, passant par le nouveau Centre culturel et sportif de Ben Arous, ainsi que la réaménagement en cours du stade d’El Menzah et bien d’autres travaux similaires engagés, l’on se rend compte que tout est parti du bon pied. C’est que le premier bilan s’annonce de bon augure. Ainsi, la volonté politique d’aller de l’avant est sans appel. Car beaucoup de jeunes, avec ou sans diplômes, n’arrivent pas à trouver leur compte, voués à l’abandon.   

Cette vérité qui saute aux yeux ! 

En parcourant le pays de long en large, on s’arrête sur une infrastructure culturelle et sportive qui fait encore défaut : maisons de jeunes assimilées à de vieux châteaux fantômes, complexes sportifs vétustes, espaces d’animation quasi-déserts et des équipements et matériels complètement en ruine. Ceci étant, c’est de l’argent public dilapidé, mais aussi un temps précieux perdu. Soit un gâchis à tous les niveaux. Cet état des lieux précaire n’est plus à démontrer. Et pour cause, l’on parle, aujourd’hui, plus que jamais, du chômage endémique, de la déscolarisation, de la violence en milieu scolaire et, partout ailleurs, de la hausse du taux de criminalité, de la consommation des stupéfiants, et la liste est encore longue. Au-delà des faits divers, ce sont des phénomènes sociétaux complexes dont les causes sont aussi compliquées. Et les conséquences, on n’en parle plus.          

En effet, cette réalité est une vérité qui saute aux yeux. Il est vrai que ce constat alarmant ne date pas d’aujourd’hui, et que toutes ces questions lancinantes liées à la vie des jeunes sont jusque-là sans solutions. Ce qui pourrait compromettre leur avenir et celui des générations montantes. Il n’y a plus de temps à perdre. Par le passé, l’on avait trop parlé d’un dialogue national avec les jeunes, pour lequel des moyens humains et matériels ont été, alors, mobilisés. En vain, rien n’est fait au concret. Et même les recommandations issues des événements et manifestations y afférents, organisés tous azimuts, sont restées lettre morte. A l’époque, on avait même établi, théoriquement, un plan d’action stratégique qui devait s’étendre jusqu’à 2030. Mais tout se révélait être un pétard mouillé.       

La parole aux jeunes 

De nos jours, l’on revient, avec beaucoup de sérieux certes, à parler d’une nouvelle stratégie nationale de la jeunesse à l’horizon 2035. Et on est en train d’en discuter les points forts, les lacunes, ainsi que les grandes lignes d’orientation générale. L’objectif est de repenser les besoins et les attentes des jeunes pour changer leur réalité. L’accent devrait être mis sur l’augmentation de leur employabilité, leur réintégration dans leur milieu social, tout en leur favorisant l’opportunité de prouver leurs capacités et de tenter leurs chances de succès.

Et là, donner la parole aux jeunes, les écouter, les convaincre, à même d’arriver à répondre à leurs besoins vitaux servirait d’un nouveau terrain d’entente et d’échange fructueux. D’où il importe, d’emblée, de parer au plus pressé. Car reconquérir la confiance des plus démunis, déscolarisés, sans-emploi, la mission n’est pas aussi facile qu’on le pense.    

Tout a changé, le temps aussi. Passer à l’action, cela veut dire que l’on devrait s’engager dans un vaste chantier de réformes et de reconstruction touchant aux divers secteurs les plus attrayants. Ceux sur lesquels nos jeunes, toutes catégories confondues, comptent beaucoup et voudraient s’y intégrer. A l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle, il n’y a pas trente-six solutions pour adhérer à leurs choix.

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