Malgré un effectif des plus valables, la Zliza n’arrive pas à bien décoller. Le changement d’entraîneur va-t-il résoudre le problème ?
Après 10 ans, l’entraîneur Chiheb Ellili revient à Gabès, mais cette fois pour entraîner l’ASG. Sa mission est claire : redresser la barre après 5 points seulement grappillés en 6 matches. Il était au Stade du Bardo pour superviser le match contre le ST. La prestation de l’équipe, malgré la défaite, ne l’a pas déçu. «On aurait pu, malgré tous mes respects pour le très bon groupe de Maher Kanzari, rentrer au moins avec un point mérité. Ce n’est pas dans mes habitudes de crier injustice pour des erreurs flagrantes d’arbitrage comme un but des plus réguliers refusé, mais sincèrement, il y a eu un grand sentiment de frustration et d’injustice. Celle de rentrer avec zéro point malgré notre bonne deuxième mi-temps. Puisque je n’ai pas beaucoup de temps disponible avec l’enchaînement des matches, nous avons tourné cette page pour plancher comme il se doit sur le match de samedi contre l’ESM. Un adversaire à respecter après ses deux nuls contre l’Espérance et l’Étoile».
Arrêter l’hémorragie des points gâchés à domicile
Chiheb Ellili a fait un premier état des lieux et le constat qu’il fait est assez positif. «Le groupe, pour un nouveau promu, n’est pas mal, avoue-t-il. Il a seulement besoin de plus de rodage, avec plus de matches pour peaufiner les automatismes et donner entente et solidité aux trois compartiments de jeu. «Le chiffre le plus inquiétant, ce sont les 7 points perdus à domicile en trois matches (nuls avec le CSS, l’USM et défaite contre l’ASS). C’est ce dernier revers qui a fait partir l’entraîneur marocain Abdelmajid Eddine Jilani, arrivé en fanfare avec plein de projets en tête et poussé finalement à la sortie après cinq parties. «Mon premier objectif sera donc de mettre fin à ce mauvais cycle et de renouer avec le succès, poursuit le nouveau coach de la Zliza. Espérons que le sursaut tant attendu commencera dès demain. Ça nous facilitera énormément la tâche pour la suite du parcours».
Trop tôt
Dans sa première interview depuis qu’il a pris les manettes de l’ASG, Chiheb Ellili a tenu à préciser que «le parcours est encore long et qu’il reste 72 points à convoiter». Pas question donc de mettre donc trop de pression sur les épaules des joueurs. L’essentiel sera de reprendre du poil de la bête et de redonner confiance aux fans présents et leur montrer des indices rassurants pour le futur. Chiheb Ellili n’aura pas, pour cette partie ardue avec l’équipe du Bassin minier, les coudées franches et ne pourra pas compter sur un effectif au grand complet.
«Il y aura des absences de taille et c’est celle de Khalil Guesmi pour 3e avertissement qui me chiffonne le plus. C’est un élément-clé dans notre dispositif et il va falloir lui trouver un bon suppléant. Mais je dois dès maintenant forger un collectif soudé pour gagner et ne plus compter sur les seules individualités dans le groupe pour faire la différence». Le choix de Chiheb Ellili a été fortement apprécié à Gabès. C’est un entraîneur qui a de l’expérience et qui sait bien communiquer avec ses joueurs.
C’est la différence entre lui et l’ex-jeune coach Abdelmajid Eddine Jilani qui a payé sa grande proximité avec ses protégés et n’a pas su garder une certaine distance avec eux pour imposer rigueur dans le travail et discipline. Avec Chiheb Ellili, on s’attend donc à un grand changement dans le discours et la méthode de travail pour une sortie rapide du tunnel.