Lors de sa rencontre hier mardi après-midi, au Palais de Carthage avec Mme Amina Srarfi , ministre des Affaires culturelles , le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné l’importance fondamentale de la culture, qu’il considère comme un secteur de souveraineté.
Le président de la République considère que sans une culture nationale inscrite dans le cadre de la lutte pour la libération nationale, il est impossible d’atteindre de nombreux objectifs, notamment la résistance contre l’aliénation intellectuelle et toutes formes d’extrémisme qui étouffent la pensée libre. Il a également mis en avant le fait d’élever l’art en tant que source première de créativité
Le Président a insisté sur la nécessité d’entreprendre de nombreuses réformes dans les festivals internationaux tunisiens tels que le Festival de Carthage, le Festival de Hammamet, et les Journées cinématographiques et théâtrales, entre autres, pour qu’ils remplissent pleinement leurs objectifs initiaux.
Il a rappelé que la scène du théâtre de Carthage représentait autrefois l’aboutissement d’une carrière pour les artistes, et que les Journées cinématographiques étaient autrefois dédiées aux films engagés pour la liberté et les causes justes.
Le moment est venu pour ces festivals de retrouver leur éclat et leur rayonnement tant au niveau national qu’international. La Tunisie doit être une source de créativité et de prestige, attirant les arts de haut niveau et les artistes talentueux. Le Président a également rappelé le rôle des établissements éducatifs dans la promotion des arts auprès des jeunes, en les encourageant à apprendre et à s’engager dans la création. Dans ce contexte, il a appelé à intensifier la coordination entre les différentes parties concernées pour que les maisons de la culture et les clubs reprennent leur rôle central dans l’enracinement de l’identité nationale auprès des élèves et des étudiants et dans la promotion de la pensée libre.
Le Président a souligné l’importance de l’effort collectif de toutes les institutions de l’État pour préserver le patrimoine historique de la Tunisie profondément enraciné. L’histoire de la Tunisie ne commence pas avec Carthage, mais remonte à environ 7.000 ans, avec l’émergence de la civilisation capsienne. Il a noté qu’un grand nombre de monuments ont été négligés et que de nombreuses œuvres d’art ont été subtilisées, réaffirmant la nécessité d’œuvrer à leur récupération.