Une entame de saison des plus médiocres avec des problèmes à la pelle menace l’équipe des Tataouinis d’un avenir des plus sombres.
Avec un seul succès et 6 défaites en 7 journées, une différence de buts qui en dit long (15 buts encaissés contre 5 marqués) et une dernière place alarmante au classement, on se pose la question devenue classique pour des clubs qui s’enlisent dans les crises financières et n’arrivent pas à trouver des solutions globales pour s’en sortir une fois pour toutes : où va l’UST ? Quand le président du Comité de direction provisoire, Akrema Wadhen, pourtant un grand habitué des responsabilités à la tête du club et un chevronné, souhaite sauter au plus vite du navire tataouini, on comprend l’immensité du naufrage qui menace une équipe qui prend l’eau de toutes parts et qui essuie revers après revers. La dernière défaite devant EGSG par 2 buts à 0 a tiré la sonnette d’alarme. «On ne peut pas continuer à assumer une lourde tâche dans des conditions aussi difficiles, pour ne pas dire impossibles, révèle le président intérimaire. Pas de ressources financières, pas d’effectif à la hauteur de nos ambitions et des entraîneurs qui plient bagages les uns après les autres. Et un public qui met la forte pression, qui ne tolère pas une telle chute vertigineuse, qui ne comprend pas les aléas d’une période transitoire, c’est vraiment décourageant pour nous avec un comité d’urgence très restreint dans les tâches et démuni de moyens. Trop, c’est trop! Alors vivement un bureau directeur élu, plus élargi et prêt à retrousser les manches. «La mission de l’équipe de responsables de Akrema Wadhen se terminera le 21 décembre, jour programmé pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire élective. Il faut être vraiment très optimiste pour penser que la relève sera bien assurée ce jour-là».
Mounir Rached, un mauvais choix
Mais, malgré cette situation dramatique, les dégâts auraient pu quand même être moins lourds si un entraîneur de métier, au grand vécu, avait été engagé au bon moment pour stopper l’hémorragie. Un entraîneur tel que Mounir Rached, au bagage et à l’expérience très limités, ne pouvait pas relever un challenge aussi dur. La lourde défaite au Stade Néjib Khattab à Tataouine par 4 buts à 2 face au nouveau promu, la JSO, a montré qu’il n’était pas l’homme requis pour redresser la barre à temps. On a assisté à un grand naufrage sur le plan tactique et à une prestation individuelle et collective des plus médiocres. Les fans n’ont pas hésité à venir perturber les entraînements de début de semaine et exiger le départ immédiat de l’entraîneur Mounir Rached. Une décision qu’aurait dû prendre Akrema Wadhen et l’entraîneur lui-même après le revers cinglant contre l’équipe d’El Omrane pour ne pas faire monter toute cette grogne compréhensible et logique. On se demande, après des jours aussi mouvementés et un effectif dont le moral est pratiquement à plat, si l’UST va pouvoir panser ses plaies et trouver un minimum de ressources physiques et mentales pour le difficile match qui l’attend samedi face au CA.