Accueil Actualités ARP – Examen des projets de Loi de Finances et de budget de l’état pour l’exercice 2025 : Corrélation entre le rôle social de l’Etat et le développement économique

ARP – Examen des projets de Loi de Finances et de budget de l’état pour l’exercice 2025 : Corrélation entre le rôle social de l’Etat et le développement économique

Le démarrage, hier, des séances plénières communes à l’ARP a laissé présager une coordination effective entre les deux chambres parlementaires mais aussi une acceptation globale des dispositions inscrites dans le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 en dépit de certaines réserves. De même, l’esprit d’unité a bien été constaté lors de ces travaux qui se poursuivent aujourd’hui avec le débat autour du PLF. Alors que le budget de l’Etat sera discuté demain, dimanche, toujours en séance commune entre les élus des deux chambres parlementaires.

Les séances plénières communes entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd) dont les travaux sont consacrés à l’examen des projets de loi de finances et de budget de l’Etat pour l’exercice 2025, ont démarré hier en matinée et se sont poursuivis durant la journée. 

Le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a procédé par la présentation de la Déclaration du gouvernement, qui détaille les priorités et les perspectives économiques du pays ainsi que les orientations budgétaires pour l’année prochaine, et ce en présence des présidents respectifs de l’ARP et du Cnrd: Brahim Bouderbala et Imed Derbali, des députés et élus des deux chambres parlementaires, ainsi que des membres du gouvernement.  Maddouri a indiqué que ce document traduit les orientations et la vision de l’Etat, et l’identité de la fonction exécutive, telle que stipulée dans les dispositions de la Constitution. 

Cette déclaration, a souligné le Chef du gouvernement, est en parfaite harmonie avec les priorités et les objectifs fixés pour l’année 2025, notamment en matière de développement et de croissance, consacre les orientations du Président de la République, Kaïs Saïed, notamment en ce qui concerne le rôle social de l’Etat à travers plusieurs mesures prises au profit des couches vulnérables, des jeunes entrepreneurs, et dans plusieurs secteurs d’activités. 

Des orientations socioéconomiques et un tableau de bord transversal

Kamel Maddouri a souligné que ce document, via d’autres décisions, construit les piliers et les fondements des réformes engagées par le pays, sous les directives du Chef de l’Etat, visant à relancer les grands projets publics, impulser les investissements, lutter contre toute forme de monopole, de corruption, du crime organisé, de trafic illégal. C’est ainsi qu’un travail de réformes législatives est déjà entamé et devra continuer en coordination avec les deux chambres parlementaires. D’ailleurs, le Chef du gouvernement a indiqué qu’un tableau de bord transversal sera élaboré pour les différentes activités, notamment économiques, et qui prendra en considération les besoins et les capacités de chaque région et district selon la nouvelle configuration. 

Maddouri a insisté sur le souci du gouvernement de travailler avec les deux chambres dans un esprit de coopération, de complémentarité et de partenariat effectif en vue de réaliser les exigences de la révolution législatives, conformément aux choix et orientations du Président de la République, et de manière à garantir l’efficacité et la célérité des réformes législatives à travers les projets de loi et de traités internationaux ou encore par le biais des plans de développement, et ce dans le respect de l’unité de l’Etat et de sa souveraineté. «L’équipe gouvernementale, a-t-il souligné, œuvrera en vue de répondre aux aspirations des Tunisiens et jeter les fondements d’un Etat porteur d’une vision innovante, efficace et juste, un Etat capable de changer les conditions de vie des citoyens, préserver leur dignité et les protéger contre toute forme de précarité, un Etat qui libère les potentiels et mobilise tous les efforts au service du développement».

Une croissance du PIB à 3,2% en 2025

Le Chef du gouvernement a assuré qu’en matière de budget, les efforts du gouvernement visent à stabiliser les équilibres financiers, ce qui va permettre d’endiguer le déficit budgétaire, et de maintenir l’endettement public à un niveau acceptable, tout en gardant un taux d’inflation maîtrisable. «Tous les indicateurs font état d’une amélioration de la performance économique notamment dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture, depuis le début du second semestre. Cette performance contribuera à la réalisation d’un taux de croissance de 1,6% en 2024, et ce, en dépit des difficultés auxquelles sont confrontées encore les industries extractives et manufacturières», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter que le gouvernement s’attend à une amélioration de la balance des paiements grâce notamment à la maîtrise du déficit budgétaire courant, qui devrait atteindre 2,7% du PIB en 2024, malgré la hausse remarquable du déficit énergétique. Pour ce qui est des prévision de croissance en 2025, le Chef du gouvernement a affirmé que la croissance du PIB serait de l’ordre de 3,2%, et ce, être autres, grâce à l’amélioration du développement économique en croissance prépondérante et au soutien du rythme des investissements. 

Toutefois, il a estimé que l’économie nationale a fait preuve d’une résilience remarquable face aux crises mondiales, rappelant que l’Etat œuvrera à honorer ses engagements financiers extérieurs. «L’amélioration de la situation économique du pays constitue l’une des priorités de l’Etat, qui œuvre à renforcer la compétitivité des entreprises tunisiennes», a-t-il indiqué, soulignant que le tissu économique a fait face à plusieurs crises, à des transformations géostratégiques mondiales et à des fluctuations économiques conjoncturelles. De même, il a fait savoir que les efforts de l’Etat seront orientés vers la conception de nouvelles approches nationales plus efficaces. Ainsi, le recours aux compétences tunisiennes dans les différents domaines va contribuer au rétablissement de la confiance, booster la production et l’exportation, stimuler les investissements et promouvoir les activités prometteuses à haute valeur ajoutée.

Carte régionale et autres mesures innovantes

La mise en application de la carte régionale comprenant des investissements adéquats pour chaque district sera, d’après lui, un atout dans cette perspective. Il a, dans ce sens, indiqué que la stratégie de numérisation des divers services de l’Etat sera transversale. Maddouri a, également, estimé que les réserves en devises devraient atteindre un niveau satisfaisant grâce aux transferts des Tunisiens à l’étranger et aux recettes touristiques, outre la hausse des flux des investissements extérieurs, notamment dans le secteur des énergies renouvelables. «Les estimations des ressources propres de l’État pour l’année 2025 dépendent principalement de l’amélioration du recouvrement de ses ressources, à travers l’appui du respect des obligations fiscales, la lutte contre l’évasion fiscale, l’intégration de l’économie parallèle dans le circuit légal, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration des services administratifs, grâce à la numérisation et la modernisation de la direction de la fiscalité et du recouvrement», a-t-il expliqué.

Durant sa présentation, le Chef du gouvernement a donné des exemples de mesures prises, sous les directives du Président de la République, Kaïs Saïed, dans divers secteurs et qui entérinent la volonté et l’ambition de consacrer le rôle social de l’Etat, tout en réconfortant les atouts économiques à même de soutenir les efforts d’impulsion des investissements, et notamment la décision de créer la Commission des grands projets, qui est un projet parmi d’autres de grande envergure et qui aura certainement son impact sur l’accélération de la réalisation des grands projets publics et privés, et dont l’impact ne peut qu’être bénéfique sur l’image du site Tunisie à l’échelle régionale et internationale, redonnant confiance en la capacité du pays à drainer des investissements de taille.

Et avec les réformes législatives et autres engagées, touchant divers secteurs dont l’agriculture, le phosphate, les transports et la logistique, la formation et l’emploi, la numérisation, le renforcement des économies verte, bleue et circulaire, l’orientation vers les énergies renouvelables; tous ces efforts porteront leurs fruits et auront une incidence positive sur la performance de l’économie nationale sans que l’Etat ne cède à son rôle social…

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