La bravoure, seul moyen et finalité pour revenir de loin.
Une formation sfaxienne à vocation offensive est ainsi pressentie pour rentrer avec un exploit devant l’USM. Huitième au classement, avec 10 points en 7 matches ( 2 victoires, 4 nuls et 1 défaite), le CSS n’a plus le droit de continuer à gâcher des points à domicile comme à l’extérieur. Il lui faut en urgence un déclic pour couper avec ces résultats insuffisants par rapport à son ambition de postulant pour le titre de champion.
A ce rythme de sorties peu convaincantes et de gros problèmes dans le compartiment offensif, au niveau de la création et de la finition, même le carré d’as du championnat deviendrait au fil des journées un objectif hors de portée. Et un grand déclic, qui mettra fin à tout ce déficit d’efficacité devant le but adverse, ça ne peut provenir que d’un exploit loin de ses bases. Car, dans une course effrénée pour le sacre, ce sont les succès sur les concurrents directs dans leur fief qui ont leur importance et font la différence. L’USM, au Stade Mustapha Ben Jannet, est donc une belle opportunité pour Alexander Santos et ses hommes d’amorcer l’opération sursaut. Peut – être même une dernière chance pour continuer à viser haut et à avoir les dents acérées cette saison. Louper cette opportunité, c’est perdre beaucoup de terrain et laisser le fossé se creuser davantage avec le peloton de tête et s’enliser ainsi dans le ventre mou du classement avec peu d’illusions pour remonter plus tard la pente.
Conscients du danger
Alexander Santos semble convaincu de la complexité de la situation et persuadé, cette fois, de la nécessité d’utiliser tous ses atouts offensifs dès le coup d’envoi pour empocher les trois points et se réhabiliter par la même occasion. Un succès à Monastir aujourd’hui serait pour lui une bouffée d’oxygène après des mois de déception et de forte pression. Il a axé sa préparation de ce match clé sur le travail d’approche de la zone de vérité et l’efficacité devant les buts. On s’attend donc à ce que Youssef Becha et Mohamed Dhaoui, enfin rétabli, figurent dans le onze de départ. L’attention accordée au trio offensif, Rubin Hebaj, Amen Allah Habboubi et Amor Ben Ali, laisse penser également qu’il va compter sur deux pointes en attaque. Les toujours sceptiques disent qu’il ne l’a pas fait même à Sfax, en première mi-temps, face à des adversaires moins redoutables, et qu’il n’osera pas le faire dans un déplacement aussi périlleux. Mais quand une équipe et son entraîneur sont plus que jamais dos mur et ont un besoin urgent de résultats, la seule solution est l’audace.