Un stade neutre, une pelouse en bon état et un adversaire qui n’a pour ambition que de signer sa première victoire dans ces éliminatoires de la CAN, ce sont des conditions idéales pour les Aigles de Carthage afin de jouer pour gagner et rentrer avec la qualification pour la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations.
Ce résultat réussi, on aura ainsi comme seul enjeu pour le match du 18 novembre à Radès que de chercher à terminer premiers du Groupe A.
C’est le leitmotiv principal que doit avoir le sélectionneur national, Kaïs Yaâkoubi, dans son discours d’avant-match dans les vestiaires, avant le coup d’envoi et à la mi-temps. Pour une équipe de Tunisie qui n’a pas réalisé des merveilles lors des quatre premiers matches, qui s’est même fait piéger face aux Comores sans pouvoir se faire pardonner au match retour, l’occasion est propice pour offrir une meilleure qualité de jeu et de réagir.
La bonne et seule recette pour atteindre cet objectif est bien simple : arrêter d’être trop prudents, éviter de jouer au petit trot et libérer nos atouts offensifs. Il faudra penser à aller droit devant et assurer une forte mainmise sur les débats.
Dominer l’adversaire d’entrée
Le casting d’un onze de départ de combat et le choix d’un système équilibré, mais audacieux, sont les deux conditions indispensables pour avoir, dès les premières actions, un impact sur le jeu.
Prendre rapidement l’avantage à la marque est le meilleur scénario pour réaliser un match plein. Surtout qu’il n’y aura pas ce grand casse-tête pour aligner le meilleur onze de départ.
Dans les buts, le choix devrait être porté sur Aymen Dahmen, plus aguerri et plus expérimenté pour ce genre de choc que le jeune portier Amen Allah Memmiche, pétri de grandes qualités, mais vulnérable sur des ballons anodins comme en témoignent ses erreurs qui se sont répétées. Puis, ce sera une défense à quatre, avec Wajdi Kechrida et Ali Abdi sur les couloirs et Montasser Talbi et Yassine Meriah dans la charnière centrale où leur entente est de plus en plus manifeste. Cette bonne assise défensive doit encourager le choix d’un milieu de terrain à vocation offensive, orienté plus vers l’avant.
Dans cette composition du trio du milieu de terrain, où Idriss Mizouni et Mohamed Haj Mahmoud sont de bons postulants comme demis récupérateurs, prêts à suppléer leurs deux compères Aissa Laïdouni et Elyès Skhiri, Hannibal Mejbri est le plus indiqué et le plus habilité à être le moteur de l’occupation des espaces libres et de la relance. Il a les qualités de pouvoir se déplacer sans cesse, de faire des appels dans toutes les directions, de jouer en fixation et d’offrir des passes décisives dans la surface de l’adversaire.
Plus d’une option en attaque
Le seul doute qui persistera jusqu’au bout et qui sera un choix épineux concernera l’attaque. Si sur le couloir gauche, il n’y a pas meilleur postulant au poste (en l’absence d’Elyès Achouri), que Seifallah Ltaief, sur l’aile droite, il faudra trancher entre Hamza Rafia, Ben Romdhane et à degré moindre Amor Layouni, en vue d’assurer le meilleur appui et soutien pour les montées de Wajdi Kechrida.
Une fois ce cas résolu, il faudra choisir parmi cinq prétendants (Haithem Jouini, Anas Haj Mahmoud, Nabil Makni, Raabi Homri et Hazem Mastouri) le joueur de pointe qui répondra le mieux au standard de l’avant- centre. La balance penchera-t-elle pour l’un des deux nouveaux Homri et Mastouri qui ne sont pas venus pour faire de la simple figuration comme solution de rechange ? C’est pour la première fois qu’il y aura autant de variétés et aussi de complexité dans le choix de cet attaquant de pointe, qui pourra mettre un terme au mutisme du secteur offensif qui n’a inscrit que 4 buts en 4 matches.