Accueil Sport Coupe de la CAF – Le CSS piégé par le CS Constantine : La patience a des limites !

Coupe de la CAF – Le CSS piégé par le CS Constantine : La patience a des limites !

Les responsables du Club Sfaxien ont tort de continuer à donner du temps à Alexander Santos pour se corriger. La défaite contre le CS Constantine est un énième avertissement.

Nous avons eu raison de dire, avant ce premier match de la phase de groupes de la Coupe de la CAF contre le CS Constantine, que pour le CSS, «le plus dur est à venir». La défaite des Sfaxiens contre l’équipe algérienne de Kheireddine Madoui à Radès a confirmé cette crainte. Elle ne peut être que de très mauvais augure avant deux matches consécutifs loin des bases, les 8 et 15 décembre. En Angola face au FC Bravos do Maquis, le CSS aura fort à faire pour se racheter aux dépens d’une équipe qui sera habitée par le même souci de réhabilitation après sa défaite de la première journée contre le Simba Sports Club. En Tanzanie, il aura la tâche encore plus dure pour empêcher ce même Simba Sports Club d’enchaîner et de consolider sa première place par un second succès. Pour éviter cette situation très peu confortable avant ces deux déplacements, Alexander Santos et son équipe devaient commencer mercredi par empocher les trois points face au FC Constantine et non pas céder en fin de match. La question qui se pose : est-ce que le technicien portugais a mis tous ses atouts offensifs dans la balance et a bien préparé un plan de jeu bien ficelé pour engranger les trois points du succès ? La réponse est non.

Les mêmes choix, les mêmes effets

La composition du onze de départ a suffi pour se rendre compte que l’entraîneur des «Noir et Blanc» a, encore une fois, obéi à ses réflexes ou plutôt à ses vieux démons défensifs. Une défense à quatre avec le maintien de Hichem Baccar comme arrière gauche sans aucun apport sur le plan offensif et de Rayan Derbali forcé à se limiter à fermer les accès sur son côté droit. Un milieu avec trois récupérateurs dont deux (Conté et Pedro Sá) qui sont très limités dans la relance du jeu à partir de cette zone et la participation au travail d’approche du but adverse. Une attaque, où l’entêtement de jouer avec une seule pointe, et d’imposer Rubin Hebaj à ce poste et qui n’a pas les qualités d’un finisseur, a été payé cher. À la mi-temps, Alexander Santos l’a changé par Hazem Haj Hassen, mais la formule d’un seul attaquant à la pointe n’a pas fonctionné. Idem pour le deuxième changement poste par poste quand Fabien Winley a pris la place de Mohamed Dhaoui. Alexander Santos s’est montré une nouvelle fois assez «trouillard» dans ses choix en donnant trop de respect à un adversaire qui n’était pas hors de portée comme en témoignent les deux essais même sporadiques en première mi- temps qui avaient failli donner leurs fruits. Avec le choix de garder Baraket Lahmidi et Amen Allah Habboubi sur le banc, Alexander Santos a de nouveau perdu le pari de faire basculer le match en faveur des siens lors de la deuxième période. Il n’a trouvé ni espaces ni solutions dans les intervalles, dans un match qu’il devait gagner. Avec un jeu long pas très réfléchi et de longs centres balancés dans la surface adverse dans l’espoir qu’ils seraient fructueux et feraient mouche.  Le résultat de cette prudence excessive et de ces difficultés dans la transition défense–attaque a eu un effet bénéfique sur les visiteurs. Ayant passé les premiers orages et atteint la mi-temps sur le score de 0-0, l’équipe de Kheireddine Madoui, mise en confiance, est revenue, après la pause, avec une autre intention, une autre ambition: convoiter les trois points. Avec tout le retard qu’il a mis pour renforcer son compartiment offensif et mettre plus de pression et d’intensité devant, Alexander Santos l’a beaucoup aidée. Et comme à son habitude, ce n’est que quand le feu a atteint la baraque et que les dés étaient quasiment jetés que le technicien portugais a réagi en faisant ses changements devenus classiques avec l’entrée d’un milieu offensif créateur qu’il a continué à ignorer, Mohamed Absi, de Baraket Lahmidi et Amen Allah Habboubi. Trop tard pour renverser la vapeur. Quand Alexander Santos et le directeur sportif Slim Ben Othman, qui le défend contre vents et marées, comprendront-ils que les mêmes choix têtus entraînent les mêmes résultats décevants ?

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