La nouvelle mise en scène de Saïd Kabil est restée fidèle à la vision de Samuel Beckett : de longues pauses, du silence et des répétitions, contribuant à l’absurdité de la situation et à rendre l’atmosphère lourde.
Première œuvre jouée, il y a 62 ans, par la troupe égyptienne Al Taliaa, mise en scène par Saad Ardach. «Fin de partie» de Samuel Beckett est remise au jour sur la scène du théâtre Le Rio devant un public d’amateurs et d’avertis venus en grand nombre découvrir cette interprétation égyptienne de l’œuvre becketienne.
Signée Saïd Kabil, la pièce traduite en arabe «Lobat al nihaya», et interprétée en dialecte égyptien, a été présentée à Tunis, dans le cadre de la 25e édition des Journées théâtrales de Carthage dans la section compétition officielle où elle a été retenue avec 11 autres œuvres.
Une pièce qui illustre donc la philosophie et l’identité du célèbre théâtre Al-Taliaa, fondé en 1963. A l’époque, ce théâtre de l’avant-garde était appelé le Théâtre de poche, et avait choisi «Fin de partie» comme spectacle d’ouverture. Depuis, son histoire suit les hauts et les bas du théâtre égyptien, notamment ses expériences novatrices.