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Handisport : Pour l’édification d’un centre d’élite paralympique

C’est une idée que soutient le Comité national paralympique tunisien, prêt à financer son édification. Il suffit que l’Etat fasse don d’un lot de terrain.

Demain, on célèbrera la Journée internationale des personnes handicapées. Le Comité national paralympique tunisien l’a célébrée à l’avance en organisant, vendredi dernier, une journée de sensibilisation au mouvement paralympique.

Le directeur exécutif du Comité paralympique asiatique (CPA) et président de la Commission sportive de la Fédération internationale de para-athlétisme, le Tunisien Tarek Souiai, a été convié par le Cnpt à cette journée de sensibilisation pour dresser une rétrospective du mouvement paralympique tunisien :“Bien que plus de deux décennies de travail aient permis d’importants résultats, il subsiste des zones d’ombre qui nécessitent des éclaircissements, notamment sur l’égalité de traitement entre le mouvement olympique et le mouvement paralympique. “, estime Tarek Souiai.

Le président du Comité national paralympique tunisien, Mohamed Mzoughi, nous explique pourquoi des zones d’ombre existent encore après plus de deux décennies d’existence du mouvement paralympique tunisien : «Ce qui nous manque, c’est une vision claire. Nous sommes confrontés aujourd’hui à la nécessité de préparer une nouvelle génération d’athlètes pour prendre la relève. Soumaya Boussaid s’apprête à prendre sa retraite. Quant à Walid Ktila et Raoua Tlili, ils ne raccrocheront pas de sitôt, mais c’est le moment ou jamais de penser à leur relève», souligne le président du Cnpt avant d’ajouter : «Pour l’égalité des chances, il est impératif d’édifier un centre d’élite paralympique. Le Comité national paralympique tunisien est prêt à financer son édification. Il suffit que l’Etat fasse don d’un lot de terrain».

La relève est assurée, mais…

La Fédération tunisienne des sports pour handicapés a injecté du sang neuf dans la perspective d’assurer la relève. Trois jeunes athlètes ont été lancés dans le bain, à savoir Wajdi Boukhili, Louay Jebabli et Amanallah Tissaoui. “Généralement, les athlètes sont issus de milieux défavorisés. D’où la nécessité de se doter d’un centre d’élite pour pouvoir les loger et les nourrir dans les conditions optimales dignes d’un sportif d’élite”, note Mohamed Mzoughi qui évoque un autre point essentiel pour que le handisport tunisien préserve son rang habituel à l’échelle mondiale: “D’ores et déjà, l’Algérie nous a piqué la première place à l’échelle arabe et africaine pour la simple et bonne raison qu’elle a diversifié son activité paralympique. La Tunisie a commencé à diversifier son activité paralympique en ajoutant de nouvelles disciplines, telles que le boccia, l’aviron et le triathlon, mais ce n’est pas suffisant et nous devons accélérer la cadence. Pour ce faire, les fédérations doivent suivre le mouvement comme l’a fait celle de l’aviron.”, conclut le président du Cnpt, Mohamed Mzoughi.

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