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ST:  Dans la peau du leader

Proposer du jeu en allant très vite vers l’avant via un style vertical qui demande rapidité, puissance et justesse technique dans les enchaînements. Le Stade Tunisien ne dérogera pas à la règle du côté du Ribat.

La Presse — Le leader stadiste à l’épreuve du dauphin usémiste, le grand format de la 13e journée de L1, ne pouvait mieux tomber. Au Mustapha Ben Jannet donc, les Bardolais croisent les Bleus pour un choc à l’incidence directe sur la pole position, duel indirect avec les outsiders compris. Et pour le Stade de Maher Kanzari, à présent, après la démonstration de lucidité au Taieb Mhiri face au CSS, et au terme de la renversante victoire contre les Sfaxiens, il y a de bonnes raisons maintenant d’espérer clore l’année en beauté, même si le coach stadiste  ne cède pas à l’euphorie et ne s’enflamme pas. Aujourd’hui, cependant, Maher Kanzari s’appuie sur un groupe de joueurs valeureux, un ensemble soudé et harmonieux. Et avec un coach adepte d’un jeu soigné, la méthode porte ses fruits, pour le moment, certes, en attendant sa viabilité sur l’intégralité de la saison. Un autre périlleux déplacement se profile donc pour le Stade Tunisien, du côté du Ribat cette fois-ci, où l’USM entend faire coup double : faire tomber l’équipe à battre et virer en tête. Ce faisant, à l’approche de cette explication, si le rythme soutenu par les joueurs stadistes impressionne, une question est sur toutes les lèvres : le Stade va-t-il tenir le coup physiquement jusqu’à la fin de la saison? A cette allure, l’équipe résistera-t-elle encore ? En fait, comme aperçu face à l’ESS, l’EST et au CA,  entre pressing et agressivité, la majorité de l’effectif semble taillé pour évoluer à un tel niveau d’intensité. Et forcément, comme dit le dicton, c’est le travail qui paye. Bref, après des répétitions poussées en semaine, en match, l’équipe  donne tout sur le terrain pour mettre en œuvre ce qu’elle a fait durant les entraînements. De prime abord, jusque-là, ça suffit amplement pour maintenir à flot tout un groupe via une gestion optimale d’un groupe qui se réinvente au fil des journées et des challenges. Ce n’est donc pas un hasard si le Stade caracole et reste invincible jusque-là (excepté ce match perdu sur tapis vert face à l’ESZ). L’approche stadiste, on s’en délecte même depuis quelque  temps déjà. Et la patte du coach aidant, la magie opère toujours. En clair, la méthode Kanzari consiste à garder un noyau de joueurs à haute activité toute la saison, sans pour autant tirer plus qu’il n’en faut sur la corde. Pourquoi? Parce qu’au-delà, les joueurs ont plus de mal à récupérer, et ça influe sur l’équilibre global  de l’équipe, et contrarier le cas échéant sa belle mécanique. « Un management » accompli, voilà donc le « dessous des cartes » stadistes, le secret d’un coach qui n’a pas encore été confronté à un imbroglio, un sac de nœuds pour aligner un onze qui tienne la route et plus si affinités.

On prend les mêmes

On ne change pas une équipe qui gagne et on ne chambarde pas une stratégie payante. A Monastir, l’on retrouvera ainsi Khalfa et Laifi sur les côtés, la paire Sahraoui-Arous dans l’axe, le trident Bonheur-Oumarou-Touré au cœur du jeu et le « tiercé gagnant» aux avant-postes avec Saafi, Berrima et Bilel Mejri. Enfin, volet alternatives, Amath Ndao, Ghazi Ayadi, Ouattara et Werghemmi apportent toute la profondeur à un banc où les jeunes Smaali, Atoui, Sajed Ferchichi et autre Khalil Ayari peuvent prendre place. Performer à nouveau chez un cador, dans la droite ligne de ce qui a été déjà accompli à Sousse face à l’ESS et à Sfax contre le CSS, le Stade entend y parvenir en s’y attelant avec la même intensité et le même rythme.

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