
lL fut un temps où un magazine hebdomadaire français proposait dans le dernier numéro les mots et expressions les plus utilisés durant l’année écoulée ; la formule a pris un succès foudroyant. De nos jours, beaucoup de médias ont adopté cette idée. Parmi les mots les plus utilisés de l’année 2024, le terme « génocide » se place aux premières loges. Il va de soi que depuis 14 mois d’occupation de la bande de Gaza, les meurtres de civils, hommes, femmes et enfants ne font que s’accentuer. « Génocide » renvoie à cette situation dans ce territoire.
Pour les observateurs et les analystes (justes et honnêtes) proches du dossier du Moyen-Orient, le choix de ce mot ne constitue pas une surprise, ils l’auraient adopté sans remords.
Rappelons que « génocide » est un mot qui a pris naissance lors de la Seconde Guerre mondiale, suite à l’exécution des populations arménienne, tzigane et juive. Ces derniers, ont accaparé ce terme (tout comme holocauste) et l’ont utilisé à leur avantage, en toutes circonstances, à tort ou à raison. Manifestement, l’Etat sioniste ne fait que confirmer, jour après jour, son intention de « liquider » la population gazaouie ; les bombardements se comptent par centaines, provoquant la mort de près de 50 mille personnes, ce qui donne une idée des agressions criminelles. Pas de répit pour l’armée d’occupation ni pendant les fêtes religieuses (des 3 religions) ni face à l’indignation des opposants. C’en était trop pour la communauté internationale !
L’avant-dernier jour de la fin de l’année 2023, l’Afrique du Sud a déposé une plainte devant la Cour internationale de justice, accusant l’État d’occupation sioniste d’avoir commis un génocide lors de l’agression militaire contre la bande de Gaza. La plainte a fait tache d’huile, les horreurs documentées aussi bien par les médias officiels que par les réseaux sociaux ont choqué l’opinion internationale, manifestations et sit-in se sont multipliés partout dans les grandes et petites villes. De plus, plusieurs pays ont rompu leurs relations avec le régime « génocidaire » sioniste. A la mi-janvier 2024, cet Etat voyou a comparu devant la Cour internationale de justice (CIJ) dont la fondation (en 1945 à San Francisco) était motivée par le crime de «l’Holocauste».
Renversement de situation donc actuellement : dès que prononcés, le mot « génocide » et les termes apparentés comme « génocidaire », nos regards se tournent vers l’Etat occupant. Mais celui-ci, même accusé, traîné en justice, humilié, ne semble pas tenir compte de la décision de la CIJ, fort de ses soutiens occidentaux, aux premiers desquels les Etats-Unis, et continue sa marche guerrière, bombardant des hôpitaux, assassinant une population sans défense, affamée et assoiffée. A la lumière des crimes permanents, il apparaît clairement que la menace que représente Netanyahu et son gouvernement est de vouloir faire de la guerre une fin en soi. Jusqu’à quand ?