La Presse — Les Zarzissiens résidant en Europe et surtout en France sont très nombreux. Ils ne badinent pas quand il s’agit d’actes de solidarité envers les citoyens de leur ville natale. En effet, chaque fois qu’on leur demande de l’aide, les activistes bien connus comme Mohamed Essid, président d’une association en France, Yousra Boulsen et Nabila Krimi, activiste en Belgique, ne se font pas prier ou attendre pour entrer en contact avec les compatriotes vivant dans les divers endroits européens afin de collecter de l’argent ou autres aides en nature. Il y a des périodes où des dons en espèces sont collectés et envoyés à Zarzis au profit des familles nécessiteuses à l’occasion de la rentrée scolaire, du mois de Ramadan et des deux Aïds. Mais leur générosité et solidarité ne se limitent pas à ces dates. Ils envoient aussi des équipements aux institutions scolaires et sportives. Au mois de mars 2020, lorsque le Covid-19 s’est propagé dans la ville, des chaises roulantes, des lits, des médicaments et des ambulances ont été envoyés à l’hôpital régional de la ville.
Mais le plus important et le plus valeureux c’est un générateur d’oxygène acheté et adressé à cette institution hospitalière. Malheureusement, il n’a pas vu le jour jusqu’à présent. C’est ce qui a poussé Nabila Krimi à manifester son courroux, lors de son passage à Zarzis, envers l’association responsable de la réception de ce concentrateur d’oxygène à usage médical destiné aux personnes souffrant d’insuffisance respiratoire. «C’est un appareil qui a coûté des millions sans avoir été exploité voilà un an et demi», nous dit-elle. Et d’ajouter : «Enfin je viens d’apprendre que ce qui a été dit était pris au sérieux et une enquête ou inspection mettrait prochainement les choses au clair».
Un bibliobus détourné
Une autre affaire concerne un bibliobus, nous apprend la même source, affirmant qu’un bus a été acheté et envoyé à Zarzis en 2012. Le directeur régional de la culture de Médenine était bien évidemment au courant, papiers administratifs et formalités douanières à l’appui. Mais personne n’a vu ce bus circuler dans la ville. Bien au contraire, des témoins oculaires l’ont identifié par son matricule circuler à Tunis. Comment faire pour le récupérer ?