Des essaims de criquets pèlerins ont envahi les exploitations agricoles en Libye depuis le mois d’octobre, faisant craindre aux agriculteurs la survenue d’une catastrophe de grande ampleur qui pourrait frapper le pays si les deux gouvernements n’unissent pas leurs efforts pour lutter contre ce fléau.
70 % des cultures ont été endommagées dans les zones envahies par les criquets pèlerins, en particulier dans le sud de la Libye, notamment dans les régions de Tazerbo, Sebha, Samano, Tarhouna, Bani Walid et Tarragne, selon les statistiques du Comité national de lutte contre les criquets pèlerins.
Les essaims de criquets ont envahi 100 000 hectares de terres agricoles, ravageant les cultures, laissant de vastes champs et des oasis de palmiers complètement détruits, comme si un ouragan avait traversé l’endroit.
S’adressant au journal El Pais, Saleh Moubarak, chef du Comité national de lutte contre le criquet pèlerin, a déclaré qu’environ 400 hectares de terres agricoles à Bani Walid ont été touchés, ainsi que 1 600 hectares dans d’autres villes, où le minuscule insecte, qui ne mesure pas plus de 13 centimètres de long, a causé des millions de pertes pour les agriculteurs dans un pays qui souffre déjà de la sécheresse et des pénuries récurrentes.
Dans la région de Tazerbo, au sud-est de la Libye, près de deux millions de palmiers ont été endommagés par l’infestation acridienne et plus de 4,5 millions d’autres sont menacés, sans compter les pertes énormes subies par les cultures de mangues et d’agrumes.
Les médias indiquent que la situation politique en Libye rend difficile la lutte contre le criquet pèlerin.
Le changement climatique est considéré comme l’une des principales raisons de l’invasion acridienne dans le sud de la Libye, où les fortes pluies ont contribué à l’émergence d’étangs.