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Phytothérapie en Tunisie : De la théorie à la pratique

Une «Revue de la phytothérapie de la Tunisie» vient de voir le jour, au mois d’octobre 2024. Décembre dernier, elle devait être à son troisième numéro. Ce nouveau support est le fruit d’une étroite collaboration entre l’Apam et la faculté de pharmacie de Monastir.

La Presse— Aussi multiséculaire soit-elle, la médecine traditionnelle n’a jamais reculé devant les avancées scientifiques modernes. Ses résultats de guérison prouvés, elle s’est considérée comme un complément de soins nécessaire pour le bien-être physique et psychologique. De plus en plus, cette tradition s’affirme par la science.

Selon l’OMS, de nombreux pays développés ont, déjà, commencé à reconnaître ses vertus thérapeutiques, en l’intégrant dans leurs systèmes de santé. D’ailleurs, «près de la moitié de leur population utilise désormais régulièrement une forme ou une autre de la médecine traditionnelle et complémentaire», selon des données actualisées. Cela dit, ce recours à la médecine traditionnelle a suscité un intérêt croissant pour réajuster nos stratégies et pousser nos recherches sur la valorisation des plantes médicinales et leurs bienfaits sur la santé humaine. Ce souci commun a fait que l’on doit puiser dans la nature pour se soigner, faisant de la phytothérapie une science à part entière.

Une première nationale et internationale

Sous nos cieux, l’idée était dans l’air, depuis la fin des années 80 du siècle écoulé. Et il a fallu 35 ans pour introduire la phytothérapie dans l’enseignement post- universitaire (EPU), dispensé à l’unique faculté de pharmacie de Monastir. Puis, en 2022, ce cursus spécialisé s’est hissé en mode Certificat d’études complémentaires (CEC) en phytothérapie clinique, et dont la sortie de la 1ère promotion en octobre dernier a bien valu la messe. Ainsi, la remise des CEC à 59 médecins et pharmaciens a bel et bien créé un évènement médical haut en couleur. Cela fait du cas une première nationale, régionale et même internationale.   

Certes, un tel aboutissement n’est pas fortuit. C’est le fruit de tant d’efforts conjugués par ladite faculté, d’une part, et l’Association des plantes aromatiques et médicinales (Apam), d’autre part. L’objectif est de faire valoir cette filière, en tant que mesure d’appoint au service de la médecine moderne, censée ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques. Cerise sur le gâteau : une « Revue de la phytothérapie de la Tunisie», vient de voir le jour, au mois d’octobre 2024. Décembre dernier, elle devait être à son troisième numéro. Edité par l’Apam- élisant domicile à la faculté de pharmacie de Monastir depuis sa création en 89- ce nouveau périodique mensuel se consacre aux méandres d’une spécialité médicale aussi en vogue que la phytothérapie clinique. Soit un acquis qui profite aussi bien aux étudiants qu’à leurs enseignants.

Une revue, pourquoi ?

L’œuvre  de la conception et de la rédaction est confiée aux enseignants chevronnés de ladite faculté. «Notre objectif est de faire de la faculté de pharmacie de Monastir une référence nationale et régionale dans le domaine de la phytothérapie, mais aussi un lieu où se conjuguent expertise scientifique, innovation et transmission des savoirs», vise sa doyenne, Pr Cherifa Chaouch.

«La revue sera un support privilégié des acquis de cette fructueuse collaboration, tant au niveau de l’enseignement de la phytothérapie clinique dispensé en CEC que sur le plan de sa pratique à travers des consultations après un examen du terrain du patient suivi d’une prescription des phytomédicaments et de produits à base des PAM…», se félicite son directeur de publication et président de l’Apam, Pr. Rachid Chemli, universitaire à la faculté de pharmacie de Monastir.

Et d’ajouter que ce premier numéro, imprimé en 1500 exemplaires, tient à rapprocher l’information scientifique du lecteur et l’éclairer quant aux acquis de cet enseignement, notamment les cas cliniques et les mémoires de fin d’études.

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