Plus de 66.000 entreprises ont déposé le bilan en France en 2024, un chiffre record depuis 2009, selon un rapport publié par BPCE Observatoire.
Le rapport souligne que l’année 2024 a marqué un tournant avec 66.422 faillites d’entreprises, soit une augmentation de 28 % par rapport à 2019, année de référence avant la crise liée à la pandémie de COVID-19 (2020-2022).
Il est également précisé que 260.000 emplois ont été menacés par ces faillites, selon l’agence Novosti.
Parmi les entreprises concernées, on retrouve 5.265 petites et moyennes entreprises (PME) qui ont mis la clé sous la porte en 2024. Cela inclut des acteurs emblématiques comme Duralex, leader dans l’industrie du verre, et la marque sportive Le Coq Sportif. Le nombre de PME en faillite a ainsi augmenté de 51 % par rapport à 2019.
Le rapport identifie plusieurs facteurs expliquant cette hausse des défaillances : le ralentissement économique, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude politique.
Les employeurs jugent que cette incertitude a un impact significatif sur leurs activités : une entreprise sur deux a reporté ses projets d’investissement, et 21 % d’entre elles envisagent même de les annuler.
BPCE Observatoire prévoit que la situation pourrait empirer en 2025, avec un nombre de faillites qui pourrait atteindre 68.000 entreprises cette année-là.
Dans le même temps, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a révélé que la dette extérieure de la France avait dépassé les 3,3 trillions d’euros, soit 113,7 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.
Fait notable, la dette extérieure de la France a augmenté de 72 milliards d’euros au second semestre 2024, atteignant ainsi un niveau historique de 3,303 trillions d’euros.