À partir de mai 2025, les conditions d’entrée en Europe changent pour les ressortissants de certains pays hors Schengen. Ces changements concernent principalement l’introduction de l’ETIAS (Système Européen d’Information et d’Autorisation de Voyage), un dispositif électronique visant à renforcer la sécurité et simplifier le processus d’entrée pour les voyageurs des pays exemptés de visa pour des séjours courts dans l’espace Schengen.
Les ressortissants de pays comme la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, qui ont actuellement besoin d’un visa pour entrer en Europe, ne seront pas concernés par l’ETIAS. En revanche, les citoyens des pays exemptés de visa devront obtenir une autorisation de voyage électronique via l’ETIAS avant de pouvoir entrer dans l’espace Schengen. Ce système est conçu pour renforcer la sécurité en Europe en permettant aux autorités de mieux contrôler les voyageurs avant leur arrivée.
Pour obtenir l’ETIAS, les voyageurs devront remplir une demande en ligne comprenant des informations personnelles, des antécédents criminels et des détails sur leur santé. Le coût de l’ETIAS sera de 7 €, et l’autorisation sera valable pendant trois ans, permettant plusieurs séjours dans l’espace Schengen pour une durée totale maximale de 90 jours sur une période de 180 jours.
En parallèle, les voyageurs devront s’assurer que leur passeport est valide pour au moins trois mois après la date prévue de leur départ de l’espace Schengen, une règle déjà en vigueur pour d’autres types de voyage en Europe. Les autorités européennes insistent sur la nécessité d’une documentation en règle avant de voyager.
Pour les séjours de longue durée (au-delà de 90 jours), les ressortissants hors Schengen, comme les Tunisiens, Algériens, Marocains, et autres, devront continuer à faire une demande de visa Schengen. Ces visas de longue durée incluent des exigences supplémentaires, telles que la prise d’empreintes digitales et des entretiens consulaires dans les ambassades européennes.
Des mesures supplémentaires…
Certains pays européens mettent également en place des mesures supplémentaires pour renforcer le contrôle des flux touristiques. Par exemple, l’Espagne impose des contrôles renforcés sur les informations personnelles des voyageurs, notamment par la collecte de données à l’entrée sur le territoire. Ces mesures, bien qu’elles visent à lutter contre la criminalité organisée, ont suscité des critiques, notamment de la part des hôteliers espagnols qui craignent une baisse de la fréquentation touristique due à la complexité des démarches.
Les réactions à ces nouvelles mesures sont partagées. Les autorités européennes souhaitent mieux contrôler les flux migratoires et renforcer la sécurité. Cependant, les professionnels du tourisme, en Espagne et en France, expriment des préoccupations concernant la gestion logistique et l’impact économique de ces nouvelles formalités. Certains voyageurs estiment que ces démarches compliquent l’accès aux destinations européennes.