Accueil Actualités Intégration des enseignants suppléants : La fin d’un calvaire 

Intégration des enseignants suppléants : La fin d’un calvaire 

Le décret tant attendu a été enfin publié. Il s’agit, en fait, du décret n° 2025-21 du 8 janvier 2025 relatif à l’intégration des maîtres et professeurs suppléants dans les écoles primaires, les écoles préparatoires et les lycées relevant du ministère de l’Education.Les personnes concernées ont galéré pendant 17 ans

La Presse — Des milliers d’enseignants sont soulagés d’avoir été entendus par le Chef de l’Etat qui a ordonné la publication immédiate du texte en question. Cette mesure exceptionnelle fait suite à une série de mouvements organisés par les coordinations des maîtres de l’enseignement primaire et des professeurs des lycées et collèges suppléants.

Le dernier mouvement en date concerne le boycott de la rentrée scolaire post-vacances d’hiver.

Cette mobilisation a été accompagnée d’un rassemblement devant le ministère de l’Education auquel se sont joints d’autres cadres du ministère dans la même situation. Nous voulons parler des quelque 1.200 conseillers pédagogiques, surveillants et autres laborantins et techniciens.

C’est pourquoi, justement, cette catégorie de personnels est décidée à mener des actions allant dans le sens de leur intégration afin d’en finir avec la précarité dans laquelle ils vivent. Ils sont pleins d’espoir d’être entendus par le Président de la République à l’instar de leurs collègues enseignants.

Mesure historique 

A ce sujet, il faut reconnaître que la récente mesure de réintégration a fait son effet et redonné confiance à  ces milliers d’enseignants qui ont “galéré” pendant au moins 17 ans. Cette fois, ils considèrent que c’est une avancée majeure et que la décision ne peut être qu’historique. C’est, d’ailleurs, le terme employé par les porte-parole des deux coordinations.

Historique, la mesure l’est à plus d’un titre.

Il n’est que de consulter le contenu du décret pour se rendre compte de son ampleur. Dans son article premier, le décret stipule qu’«à la date de publication du présent décret, il est procédé à l’intégration de tous les maîtres et professeurs suppléants exerçant dans les écoles primaires, les écoles préparatoires et les lycées relevant du ministère de l’Education».

Il ajoute, dans son article 2, qu’«à la date du 1er janvier 2026, il sera procédé à l’intégration de tous les maîtres et professeurs suppléants non exerçant à la date de publication du présent décret, dans les écoles primaires, les écoles préparatoires et les lycées relevant du ministère de l’Education».

Régularisation en deux étapes

La décision envisage cette réintégration en deux étapes et non en six comme cela avait été envisagé dans des accords précédents conclus avec le ministère.

Elle concernera tous ceux dont les noms sont enregistrés dans la base de données des agents chargés de combler des postes vacants dans les écoles primaires, collèges ou lycées à partir du 14 septembre 2006.

La première tranche (à partir de janvier 2025) devrait toucher près de 9.000 enseignants sur un total de 14.000. 

En tout cas, il est clair que le dispositif élaboré dernièrement ne laissera personne sur la touche. Quant à la situation matérielle de ces enseignants, elle devrait être plus claire avec cette régularisation. Il est vrai que les coordinations des maîtres et des professeurs suppléants n’ont cessé de déplorer certains manquements à ce niveau ainsi que l’absence de couverture sanitaire.

Pourtant, le ministère de l’Education avait décidé depuis septembre 2023 de revaloriser les salaires des suppléants, les faisant passer de 750d/mois à 1.250d/mois.

Ces augmentations, faut-il le rappeler, interviennent après l’approbation par le Conseil des ministres d’un projet de décret portant modification du décret gouvernemental n° 1046 daté du 18 décembre 2018 relatif aux dispositions particulières pour les contrats visant à pourvoir des postes vacants temporaires dans les établissements d’enseignement relevant du ministère de l’Education.

En charge à ces enseignants de montrer qu’ils méritent cette attention et qu’ils sont au niveau de la mission dont ils sont investis. En outre, il n’est plus question de faire du secteur de l’enseignement un fourre-tout des diplômés chômeurs.

C’est là une des tâches majeures qui incombera au Conseil supérieur de l’éducation. C’est à lui de baliser la voie devant les compétences et de les former à la sacro-sainte mission d’enseignement et d’éducation. 

Vers un retour aux écoles normales ? Pourquoi pas ?

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