Carlos Queiroz est le futur sélectionneur de l’équipe de Tunisie, le coup de maître de Kamel Idir.
La Presse — Le président du Comité de normalisation a voulu marquer son passage de six mois à la tête de la Fédération par une décision phare avant de passer les rênes du pouvoir le 25 janvier à un nouveau Bureau fédéral élu. Et il a trouvé comme bonne idée de propulser, avant son départ, un coach de renom à la tête de la sélection nationale. Bien qu’il ait pu laisser une pareille décision pour l’après-25 janvier. Et pour que le choix soit parfait, il fallait faire venir un sélectionneur étranger de métier. Après le passage de plus d’un prétendant au tamis, c’est le Portugais Carlos Queiroz qui l’a finalement emporté. Le CV de ce technicien est bien rempli de passages à la tête de plusieurs sélections nationales (le Portugal, l’Iran, l’Egypte, la Colombie, le Qatar), sans oublier une super-coupe avec le Real Madrid lors de la saison 2003/2004. Depuis 2004 avec Roger Lemerre, aucun sélectionneur, avec un aussi grand bagage et vécu, n’a pris les manettes de l’équipe de Tunisie. Ce qui faisait peur dans le passé pour des choix d’une telle envergure, c’était le coût financier de l’opération. Mais contrairement à ce qu’on dit (1, 4 million d’euros soit un peu moins de 5 millions de dinars tunisiens), Carlos Queiroz n’a pas mis la barre aussi haut et le montant convenu est en dessous de ce qui a été annoncé. Le feu vert du ministère des Sports a fait taire certains membres des trois listes candidates pour les élections du 25 janvier qui ont déclaré que le choix du futur sélectionneur national est une prérogative du prochain Bureau fédéral.
Ce dernier, qui sera issu des urnes, pourra s’estimer heureux d’entamer ses fonctions avec un problème aussi épineux que le choix du sélectionneur national résolu.
Objectifs, réussir les deux défis africain et mondial
Dans le football, on ne peut pas dissocier l’immédiat (les résultats) de la mise sur pied d’un plan à moyen et à long termes (la carte jeunes et l’avenir). Et les deux premiers objectifs de Carlos Queiroz, un très bon parcours en Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025 et une qualification et une bonne participation en Coupe du monde 2026 (un passage au second tour, bien sûr).
En parallèle, c’est le rajeunissement progressif du team national avec de jeunes talents qu’on doit faire mûrir dans leur jeu et sur le plan humain et gagner en expérience. En résumé, le travail qui paie sur le champ et une vision d’avenir qui répond aux attentes et rompt avec plusieurs années de frustration, de vaches maigres et de politiques tâtonnantes.
Une nouvelle philosophie de jeu
On demandera à Carlos Queiroz des résultats immédiats, car ils sont au centre de tout projet, cela va de soi, mais on exigera aussi de lui un nouveau style de jeu. Une équipe bien organisée qui peut dominer, garder plus le ballon, dotée de schémas de jeu flexibles qui lui permettront de jouer de plusieurs façons avec la capacité de réaliser des transitions rapides. Carlos Queiroz devra adapter les joueurs tunisiens à cette philosophie de jeu et à des modifications tactiques qui vont plus vers l’offensive et le football attrayant, mais efficace en même temps. Sur le papier, Carlos Queiroz est donc le choix parfait. Son âge n’est pas un frein à réussir le grand projet rénovation du jeu et amélioration des performances de l’équipe de Tunisie.