Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu M. Sadok Al-Mourali, ministre de la Jeunesse et des Sports. Notre lecture
La Presse — Le Chef de l’Etat a souligné la nécessité de mettre fin aux réseaux de courtage et de corruption qui ont ravagé ce secteur, soulignant que la Tunisie dispose de personnes qualifiées et d’athlètes capables de hisser haut le drapeau national partout dans le monde.
Un corps sain réside dans un esprit patriotique sain, et cet esprit rempli de sentiments de patriotisme est le seul capable d’atteindre tous les records, dans tous les domaines, sans gaspiller l’argent public.
Dans ces mêmes colonnes, nous avons attiré l’attention sur les tractations qui se déroulent dans les coulisses pour ramener un entraîneur étranger, à l’effet de prendre en charge l’équipe nationale de football.
Nous avons estimé tout d’abord, que le comité provisoire installé à la tête de la Fédération tunisienne de football n’avait pas d’attributions pour ce genre de tractations. Il paraît que les représentant des trois listes candidates au prochain Bureau fédéral ont donné leur accord pour que ce comité engage les discussions.
Vrai ou faux, il fallait le confirmer ou l’infirmer.
De toutes les manières, le problème n’est pas là.
Il est dans cette liberté que prennent les clubs et les fédérations d’engager des techniciens ou des joueurs qui coûtent de l’argent (le paiement se fait en devises), alors qu’ils sont surendettés, sanctionnés et interdits de recrutement ou qu’ils trouvent de la peine pour subvenir aux besoins de leurs activités normales.
La FTF elle-même est sans le sou et emprunte pour payer ses arbitres et subvenir aux dépenses courantes.
Et l’on parle de bonne gouvernance et de gestion dans ce sport qui va de mal en pis, au niveau de l’impact qu’il devrait avoir sur les jeunes.
Il est indéniable que nous avons besoin de techniciens hautement qualifiés pour nous tirer vers le haut.
Mais pas dans toutes les disciplines.
Cela est valable pour un certain nombre de sports, où sans complexe, cette ouverture est souhaitable.
Ce besoin est avant tout une question d’effectif et de disponibilité des éléments dont nous disposons.
Le football, le nôtre, est miné par les intermédiaires et les agents, qui ont durant des décennies, du moins depuis que dure ce professionnalisme de façade, infesté le milieu.
Des milliards sont payés toutes les saisons en devises, pour corriger ces mauvais choix.
Cet argent va dans la poche des intermédiaires et même dans celles des premiers responsables.
Des litiges sans fin donnent une idée négative de notre façon de gérer ce sport.
Pourquoi veut-on, alors que nous avons des choses beaucoup plus importantes à régler sur le plan des priorités nationales, que nous nous inquiétions pour ces bourdes que commettent des dirigeants dépassés et des responsables qui n’ont de responsabilité que le nom ?
Nous possédons de très bons techniciens qui pourraient encadrer l’équipe nationale de football.
Il faudrait seulement assainir le milieu ambiant, écarter les meneurs et les fortes têtes qui imposaient leur point de vue et surtout ne faire appel qu’à ceux qui sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour cette équipe qui représente les couleurs du pays.
Faire appel à un étranger qui veut se faire payer au prix fort, imposé par des agents sans scrupule, dont le nom est soi-disant béni par des chroniqueurs en mal de reconnaissance, est aussi immoral qu’inopportun.
Il faut absolument arrêter cette hémorragie.
Les fédérations, tout aussi bien que les clubs, devraient en être convaincus, parce que les conseilleurs ne sont pas les payeurs et le message du Chef de l’Etat est un coup de semonce à ceux qui n’ont rien compris.