Le prestigieux classement annuel Global Firepower (GFP) pour l’année 2025, référence mondiale en matière d’évaluation des capacités militaires, a livré son verdict.
La Tunisie se classe cette année au 90ᵉ rang mondial sur un total de 145 pays évalués, enregistrant ainsi un recul notable par rapport à l’année précédente, où elle occupait la 74ᵉ place.
Ce recul s’inscrit dans un contexte mondial marqué par des investissements massifs dans le domaine militaire par plusieurs nations et une réévaluation des capacités opérationnelles.
Ce classement, basé sur plus de 60 critères, évalue des paramètres divers, allant des effectifs militaires à la diversité de l’arsenal, en passant par la logistique, le potentiel industriel, les ressources naturelles, la géographie stratégique et l’état de préparation opérationnelle.
Au niveau africain, la Tunisie se classe 14ᵉ, précédée par des pays tels que l’Égypte (1ʳᵉ place africaine et 14ᵉ mondiale), l’Algérie (3ᵉ africaine et 26ᵉ mondiale) et le Maroc (6ᵉ africain et 57ᵉ mondial). Dans le monde arabe, elle se positionne derrière des puissances régionales comme l’Arabie saoudite et l’Algérie.
La Tunisie dispose de 90.000 soldats actifs, appuyés par un arsenal comptant 145 chars, 152 avions militaires et 40 navires. Si ces chiffres témoignent d’une capacité militaire fonctionnelle, ils restent modestes face aux forces armées des nations voisines et reflètent une priorisation limitée de l’investissement militaire dans le contexte économique actuel du pays.
Ce recul dans le classement mondial est également attribuable à des changements méthodologiques opérés par GFP, ainsi qu’à une stagnation des capacités militaires tunisiennes dans un environnement globalement compétitif.
Le classement GFP reste une boussole essentielle pour comprendre les rapports de force mondiaux et régionaux. La Tunisie, bien qu’ayant reculé dans ce palmarès, conserve une importance stratégique grâce à sa position géographique en Méditerranée et sa capacité à maintenir une stabilité.