Accueil A la une Chute du prix de l’huile d’olive en vrac en Tunisie : La demande reprend de plus belle !

Chute du prix de l’huile d’olive en vrac en Tunisie : La demande reprend de plus belle !

La Presse — Le prix de l’huile d’olive en vrac a chuté d’un cran, pour le plus grand plaisir des consommateurs mais aussi pour l’intérêt des commerçants. Ces derniers ont vu la demande s’amoindrir, trois années durant, et ce, en raison de l’inadaptation de la flambée du prix de ce produit de terroir au pouvoir d’achat. Rappelons-nous que le prix avait commencé à grimper pour se situer à 18dt le litre, il y a deux ans, puis à 27dt, l’an dernier. S’approvisionner en ce produit parfaitement indispensable à la gastronomie tunisienne était devenu une utopie pour bon nombre de Tunisiens. Aujourd’hui, la courbe de la consommation reprend, celle du commerce aussi.

Il faut dire que la vente de l’huile d’olive en vrac, dans les épiceries, constitue un pilier essentiel au bon déroulement de l’activité commerciale. Oussama Bou Snoun, épicier, a vu la demande en ce produit chuter de plus de 50% l’an dernier. Vendue à 27dt le litre, l’huile d’olive n’intéressait que très peu de clients. «Certains continuaient tout de même à en demander, mais en petite quantité. Il faut dire que ceux qui achetaient un litre, se contentaient de cinquante centilitres. Et compte tenu de la réticence des clients, je limitais mon approvisionnement en tant que commerçant à seulement une cinquantaine de litres par mois», se rappelait-il.

Un tournant positif

Néanmoins, depuis la révision du prix de ce produit qui se vend, actuellement, à 12dt le litre dans la majorité des épiceries, les choses ont pris un tournant positif.

Oussama se réjouit de la situation en voyant que les clients ont repris l’habitude de s’approvisionner en huile d’olive comme à l’accoutumée. «La demande a augmenté de près de 70%, ce qui représente une bouffée d’oxygène pour ce secteur. Ceux qui se contentaient d’un demi-litre, poursuit-il, en demandent deux ou trois litres désormais. D’ailleurs, les cinquante litres que je vendais tout au long du mois s’épuisent en moins d’une semaine, ce qui est rassurant ».

Gare aux arnaques !

Il est certain que la consommation d’huile d’olive fait partie des traditions des Tunisiens. En dépit des circonstances parfois contraignantes, ils trouvent toujours le moyen de faire l’acquisition de «l’or vert». Comme bon nombre de consommateurs, Haythem Riahi, boucher, se contentait d’acheter un demi-litre d’huile d’olive. «J’ai l’habitude d’en manger au petit déjeuner. Pour moi, argumente-t-il, c’est un ingrédient essentiel à mon bien-être. Cela dit, son prix n’était pas à la portée de tous. Certes, le prix a chuté. Toutefois, il convient de vérifier la qualité avant d’en acheter. Les arnaques ne manquent pas. Aussi mieux vaut recourir aux huileries de renom.

D’ailleurs, le prix y est fixé à seulement onze dinars le litre».

Ravie de s’approvisionner en huile d’olive, Henda Riahi, mère de famille et informaticienne, a déjà saisi l’opportunité en achetant vingt-cinq litres auprès d’une huilerie reconnue pour la qualité irréprochable de son huile d’olive et ce, à seulement onze dinars le litre. «Je compte étoffer mon approvisionnement pour Ramadan, du moment que le prix est abordable», indique-t-elle, déterminée.

Reprise de la «oula»

Ainsi, la reprise de la «oula» (la provision) d’huile d’olive se trouve confirmée. D’après Hsouna Aïfaoui, commerçant de produits alimentaires, la plupart de ses clients se sont adonnés, récemment, à l’achat de l’huile d’olive en grande quantité, comme c’était le cas avant la flambée des prix. «Ils en achètent entre quarante et cinquante litres», indique-t-il. Et en dépit d’un prix légèrement plus élevé qu’ailleurs, soit à quinze dinars le litre, la demande demeure, pour ce commerçant, plus que satisfaisante. «C’est la qualité qui fait la différence. En ce qui me concerne, je porte la double casquette d’agriculteur et de commerçant. Ainsi, je collecte les olives et je les ramène à l’huilerie pour la pression. Sinon, je n’achète que l’huile pressée devant moi et ce, afin d’éviter tout risque d’arnaque», explique-t-il.

Certes, l’huile d’olive en vrac sied, désormais, au pouvoir d’achat des Tunisiens. Cependant, celle cachetée préserve encore des prix bien gonflés. Serait-ce le prix du raffinement ? Celui du packaging ? Ou les deux jumelés ? Quoi qu’il en soit, l’écart entre les deux huiles est énorme !

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