Des milliers d’habitants de Los Angeles se trouvent plongés dans une compétition féroce pour trouver un logement abordable après avoir perdu leurs maisons lors de certains des incendies de forêt les plus dévastateurs de l’histoire de la Californie. Ces incendies ont fait au moins 27 morts jusqu’à vendredi dernier et ont détruit plus de 10 000 bâtiments dans des quartiers résidentiels tels que Pacific Palisades et Altadena.
Suite à cette catastrophe, les loyers ont connu une hausse vertigineuse, tandis que l’incertitude entourant les compensations d’assurance a laissé de nombreux déplacés dans une situation incertaine. Lors d’interviews réalisées la semaine dernière, plusieurs résidents de Los Angeles ont exprimé leur douleur face à l’éloignement de leurs anciens quartiers et aux difficultés majeures qu’ils rencontrent pour envisager l’avenir de leurs familles.
John Adolph, 48 ans, sa femme, leurs deux jeunes enfants et leurs deux chiens vivent actuellement chez des amis, après avoir dû fuir leur maison à Altadena il y a une semaine. L’incendie Eaton a détruit leur domicile, où ils résidaient depuis six ans, à proximité de la forêt nationale d’Angeles. “Nous remercions Dieu d’être en sécurité, mais nous ne savons pas ce qui nous attend. Nous avons de la chance, ma femme et moi, car nous avons encore nos emplois. Je connais des gens qui ont perdu leur travail et qui doivent tout recommencer. Mais nous avons encore notre emploi”, confie John.
Adolph et sa femme Christine sont nés à Los Angeles et n’ont pas l’intention de quitter la région définitivement “sauf si nous y sommes contraints”. Actuellement, ils se sentent soulagés de pouvoir séjourner chez des amis, mais ils sont conscients que cette situation ne pourra pas durer. Ils ont déjà entamé des recherches pour trouver un appartement à louer. “Nous avons deux enfants et deux grands chiens… Nous avons besoin de quelque chose de stable pour notre famille”, ajoute John.
Lors de leur visite d’un appartement à louer, ils ont découvert que six autres familles attendaient déjà avant eux. “C’est de la folie. Les choses sont complètement hors de contrôle”, déclare-t-il. Bien que leur maison soit assurée, Adolph redoute que la hausse des coûts de construction et des prix de l’assurance les oblige à quitter le quartier qu’ils aiment. “Nous ne savons pas si nous pourrons reconstruire. Et nous ignorons combien de temps il faudra aux autorités pour enlever les débris avant que nous puissions commencer à reconstruire”, explique-t-il. “Nous voulons vraiment rester, mais qui sait ? L’incertitude persiste”.
