Chaque année, c’est le même mot qui revient à la bouche des clients qui, sans désavouer l’intérêt des soldes, continuent de se méfier des fausses bonnes affaires et d’éventuelles arnaques dans la plupart des magasins de prêt-à-porter, de chaussures et maroquinerie.
La Presse — Il est bientôt 10 heures au deuxième jour des soldes qui ont démarré mercredi dernier au centre commercial d’El Manar 2, et pourtant ce n’est pas la grande affluence. Les personnes entrent sans hâte, au petit trot, pendant que la plupart sont au travail pour un jour de semaine, dans les bureaux et les administrations. De nombreux stores sont encore rabattus ou mi-clos. Il faut sans doute attendre le week-end pour se fixer une véritable idée sur l’affluence réelle des clients et des potentiels acheteurs. Mieux encore, la fin du mois avec les paies qui encouragent à l’achat, car pour l’heure à la mi-janvier, il n’est pas évident pour les familles tunisiennes de prévoir un budget pour la ligne vestimentaire, malgré leur attrait pour les soldes.
En parcourant les espaces, on remarque que la majorité de la clientèle est féminine, voire des personnes âgées en vue d’offrir ou de se faire plaisir. Mais il faut dire qu’on ne se bouscule pas au portillon en attente de soldes plus bas et de remises bien au-delà des 20% exigés et exigibles. La deuxième démarque peut être l’occasion de faire de bonnes affaires, en coïncidant avec le début du mois prochain. Pourtant, certains magasins consentent des soldes supérieurs à 20%, notamment sur la ligne des vêtements sportifs.
Efforts des boutiques de sport
Après un tour d’horizon, dans les boutiques de sport, la mention «soldes» est grandement affichée, puisque l’une d’elles compte vendre du 15 janvier au 26 février 2025, jusqu’à épuisement du stock. Les survêtements hommes de marque importée passent de 240 D à 190 D ou encore des pantalons joggings de 150 à 110 D avec remise de 20%. D’autres plus “stylish” passent de 300 à 240 D, à l’instar d’un sweat qui passe de 220 à 175 D. D’autres survêtements sont proposés à 350 D et mentionnent clairement « hors soldes ». Des sweats avec capuche d’entrée de gamme sont proposés à 70 D, après 30% de réduction. Un autre sweat avec capuche est à 55 D au lieu de 80 D. Un modèle sans capuche s’écoule pour qui veut bien à 62 D, alors que des pantalons joggings sont à 140 D, des tee-shirts sport en matière synthétique à 70 d. Toujours côté sport, les chaussures de course dénommées « running » sont à 180 D au lieu de 260 D ou 175 D au lieu de 250 D. Une ligne de survêtements aux couleurs étincelantes jaune rouge orange de bonne facture sont affichés soldés à 200 au lieu de 250 D, soit une remise de 20%. Il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs, les tailles et en quantité nécessaire et suffisante pour cette marque de qualité intermédiaire. Volet accessoires, il y a des articles soldés d’autres non, il faut donc les distinguer. Que ce soit pour les casquettes, les petits équipements sportifs ou autres. Avant de passer à la caisse en cas d’achat, la donne des chèques passe par tous les esprits. En effet, les vendeurs sont peu enclins et favorables au paiement par chèque, surtout en début de soldes en attendant que les choses se décantent en fin de mois sans doute. De nombreux clients payent par chèque pour faire leurs emplettes dans les magasins de prêt-à-porter, mais la réticence des commerçants à les accepter sans être sûrs de les encaisser est devenue grandissante. La population s’interroge et s’inquiète : N’y a-t-il pas un responsable ou expert financier pour expliquer le blocage et la retenue des carnets de chèques, qui paralyse les commerçants et les clients ? De surcroît, les soldes ne sont pas propices aux grands achats avec l’avènement de Ramadan dans moins de deux mois déjà et qui occupent les têtes et tracassent de nombreux Tunisiens. Même si l’on promet du côté du ministère du Commerce que le mois de Ramadan sera également un moment propice pour les soldes avec des réductions plus intéressantes que celles actuellement en vigueur.
Pour l’heure, on est loin de la frénésie acheteuse, même si de nombreux commerçants ont adhéré aux soldes et se démènent pour attirer les clients. En cas d’achat, le client doit être sûr du prix de départ sur l’étiquette et éviter les arnaques et ruses commerciales.
