Lundi après-midi, au Palais de Carthage, le président de la République, Kaïs Saïed, a dirigé une réunion de travail en présence de plusieurs hauts responsables gouvernementaux, dont le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemssia, et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar.
Cette réunion a permis de discuter de plusieurs enjeux cruciaux concernant la réforme des politiques économiques et sociales du pays, ainsi que des orientations futures pour stimuler l’investissement en Tunisie.
Lors de cette rencontre, le président Saïed a mis en lumière un problème majeur auquel sont confrontés les investisseurs en Tunisie : la multiplicité des interlocuteurs. “Au lieu d’un interlocuteur unique, comme c’est le cas dans d’autres pays, les investisseurs tunisiens doivent naviguer entre plusieurs structures, notamment le Conseil supérieur de l’investissement, l’Instance tunisienne de l’investissement, le Fonds tunisien d’investissement, ainsi que diverses agences spécialisées dans des domaines spécifiques comme l’investissement extérieur, l’agriculture, ou encore la promotion des exportations”, souligne-t-il, dans un communiqué rendu public sur la page officielle de la présidence de la République.
Selon le président Saïed, cette prolifération d’institutions repose sur un raisonnement erroné. Loin de favoriser l’investissement, elle complexifie et freine le processus en présupposant que l’investissement découle de l’existence d’une multitude d’institutions. Pour le président Saïed, l’investissement devrait, au contraire, être le fruit de la création de richesse et de sa distribution équitable, et non pas le résultat d’une bureaucratie excessive.