Accueil A la une Aujourd’hui, l’assemblée générale élective de la FTF : À chances égales

Aujourd’hui, l’assemblée générale élective de la FTF : À chances égales

Le charme de ces élections plurielles, c’est qu’aucune des trois listes candidates n’est sûre de faire cavalier seul. Le suspense va durer jusqu’au bout pour faire émerger le nouveau bureau fédéral.

La Presse — On peut dire que les élections du nouveau Bureau fédéral, qui auront lieu aujourd’hui, constitueront l’événement sportif du jour sur lequel tous les regards seront tournés et tous les feux seront braqués jusqu’à l’issue du scrutin et la déclaration de la liste ayant obtenu la majorité requise ( + 50 % ) des voix. Pas d’inquiétude pour le quorum puisqu’on prévoit une présence record pour donner le dernier piment à ces élections plurielles.

Rien que des promesses en l’air  

Les trois listes candidates de Moez Nasri,  Mahmoud Hammami et Jalel Tkaya, citées dans l’ordre de leur dépôt de candidature, ont mené leur campagne électorale dans toutes les régions du pays et ont présenté un tas de vagues promesses pour le futur que des projets concrets, complets et applicables dès le premier jour de la prise de fonction. La preuve, à titre d’exemple qui ne peut être que frappant et significatif, aucune réponse claire n’a été donnée à la question phare qui brûle sur toutes les lèvres : y aura-t-il une solution toute prête, une recette pour une sortie très rapide de la crise financière aiguë de la Fédération tunisienne de football ? Les trois têtes de liste ont contourné volontairement le sujet le plus important, le déficit cumulé de plusieurs millions de dinars qu’il faudra éponger,  car tout simplement elles n’ont pas de budget prêt à l’avance pour le gommer d’un trait. Elles n’ont que de simples estimations et des mesures encore à l’étude pour assainir, au fur et à mesure, la situation financière alarmante qui freine tout élan et toute volonté de réformes immédiates. La preuve aussi, c’est que sur un point comme la nécessité de recourir à la technique de l’assistance vidéo pour garantir une deuxième moitié de championnat disputée dans un climat d’apaisement et mettre fin aux erreurs arbitrales pesantes, aucune liste n’a pris l’engagement immédiat, en cas d’investiture, de faire revenir la VAR en championnat de Ligue 1 dans les plus brefs délais. Sur un autre point également non moins important, qui est le futur staff technique de la sélection A (pour préparer dans un  premier temps les deux échéances du mois de mars avant de tracer les objectifs à moyen terme  jusqu’à la Coupe du monde 2026), les choix sont toujours flous et on n’a laissé filtrer à tort et à travers que des noms d’entraîneurs tunisiens qui ne sont pas libres mais liés par des contrats avec leurs clubs. C’est cette absence de visibilité et de clarté dans leurs programmes respectifs, du reste pas très différents, qui met les trois listes sur un pied d’égalité avant le scrutin de cet après-midi.

Pas de favori 

Moez Nasri, après les premières impressions et l’euphorie de départ et la certitude pour lui que le chemin est bien déblayé pour sa liste pour un succès facile, semble avoir perdu du terrain et s’être essoufflé et contraint à la prudence en fin de campagne électorale après la montée dans les sondages des deux autres listes concurrentes. Son handicap, c’est de n’avoir été qu’un juriste à la tête de plus d’une commission  pendant plus d’une décennie et de n’avoir été ni un gestionnaire ni un homme de terrain pour avoir cette proximité avec les clubs.  Sa dernière présidence de la Commission nationale d’appel, avec comme dernière décision le rejet assez controversé et  jugé suspect des trois listes candidates du mois de mai 2024, n’a pas été un passage exempt de tout reproche et a beaucoup terni son image.  Plusieurs clubs lui tourneraient le dos malgré tout l’appui du réservoir électoral que les Ligues du centre et du sud ont promis de lui fournir.

Candidat de dernière minute, avec pas beaucoup d’illusions à se faire quant à une possible victoire, Jalel Tekaya a su, lui, reprendre du poil de la bête et partir à la conquête des voix doucement mais sûrement avec un discours sobre et convaincant par sa sincérité et son réalisme dans les régions qu’il a sillonnées au point qu’il semble être monté en flèche dans les intentions de vote. Surtout que l’homme a laissé son empreinte de bonne gouvernance comme président de club et comme trésorier de la FTF.

Mahmoud Hammami, c’est un peu la force tranquille, le danger qui peut venir de l’arrière. Pas trop de bruit, pas de campagne fracassante, pas d’excès de présence devant les caméras et dans les médias pour exposer un grand vécu qui parle de lui-même et une longue expérience dans les responsabilités au sein de cette même FTF qu’il veut reconquérir, avant de passer par le Cnot et de terminer une carrière riche par le secrétariat général de l’Unaf.

Un second tour  déterminant 

Le charme de ces élections et la principale attraction, c’est qu’aucune liste n’est sûre aujourd’hui à cent pour cent de gagner. Sous l’œil qui sera assez vigilant des représentants de la Fifa et de la CAF qui donneront la légitimité suprême à ces élections, les clubs vont imposer leur choix par les urnes, par vote à bulletin secret. Ce sera plus un choix sur les personnes qui composent la liste que sur des projets encore virtuels. Malgré les alliances faites entre ligues et entre régions, entre clubs professionnels et clubs amateurs pas forcément liés par les mêmes intérêts, il y aura un second tour qui sera palpitant. Ce sont les voix de la liste qui viendra en troisième position au premier tour qui vont être décisives avec le soutien de l’une des deux listes du deuxième tour. Bref, un grand suspense pressenti jusqu’en fin de journée pour savoir quelle liste prendra le relais à un  Comité de normalisation pressé d’en finir avec une période de transition qui n’a que trop duré.

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