La Tunisie nouvelle garantit tous les droits élémentaires aux citoyens dont notamment celui à la santé, conformément à ce qui est stipulé par la Constitution dans son article 43 où on lit expressément que «l’Etat garantit la prévention et les soins de santé à tout citoyen et fournit les ressources nécessaires afin d’assurer la sécurité et la qualité des services de santé».
La Presse — De plus, il est clairement mentionné que l’Etat garantit la gratuité des soins pour les personnes sans soutien ou ne disposant pas de ressources suffisantes tout en assurant le droit à la couverture sociale conformément aux conditions fixées par la loi.
Ainsi, dans l’esprit de poursuivre l’amélioration des prestations de services sanitaires et s’inscrivant dans le droit fil du souci du Président de la République en faveur de services sanitaires conformes aux attentes des citoyens, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, vient d’annoncer une nouvelle vision réformatrice dans le but de mettre en place un “système de santé équitable répondant aux besoins des Tunisiennes et des Tunisiens de façon à rétablir le climat de confiance entre le peuple et les institutions sanitaires grâce à une gouvernance saine et transparente loin de tout esprit de corruption.
En effet, présidant l’ouverture de la conférence périodique des établissements publics de santé, tenue samedi, le ministre de la Santé a révélé les grands axes de la réforme envisagée, en l’occurrence la numérisation totale du secteur dans ses différentes étapes tout en veillant à l’optimisation des ressources humaines, l’objectif final étant de garantir une efficacité maximale du système de santé.
Cette conférence a constitué une nouvelle opportunité pour instaurer un débat constructif avec un échange d’idées sur les défis à relever en la matière portant, notamment, sur les services des urgences, la propreté des structures et la gestion interne des établissements.
L’annonce de ces réformes placées dans le cadre d’une sorte de feuille de route en vue d’une meilleure organisation du secteur, a coïncidé avec l’heureuse révélation consistant en l’obtention par onze services, répartis dans plusieurs hôpitaux régionaux appartenant à six gouvernorats, du statut universitaire. Ces services touchent les différentes spécialités dans des établissements à Ben Arous, Sidi Bouzid, Gafsa, Ksour Essef, Médenine, Djerba et Kasserine.
Cette annonce vient conforter et renforcer la détermination réitérée par le Chef de l’Etat qui, juste après sa réélection pour un second mandat présidentiel, a reçu, le 11 octobre 2024, le ministre de la Santé pour examiner des dossiers stratégiques concernant l’avenir du système de santé publique tunisien, dont plus particulièrement, la reconstruction des infrastructures de santé et le renforcement de l’autosuffisance en produits pharmaceutiques.
Le Président Kaïs Saïed avait mis l’accent sur l’impératif de passer la vitesse supérieure en vue de réussir la réforme du secteur de la santé publique surtout que les financements sont déjà alloués, ce qui exige la simplification des procédures pour surmonter les obstacles bureaucratiques ralentissant le progrès, sachant que l’objectif essentiel de la réforme réside dans la garantie d’un accès équitable à des soins de qualité pour tous les citoyens, dans la mesure où la santé constitue un droit humain fondamental.
D’autre part, tout en se félicitant des dernières réalisations avec, notamment, la création dans un délai record, de plusieurs centres de santé de base dans différentes régions du pays, confirmant l’importance de ce genre d’infrastructures afin d’améliorer l’accès aux soins, particulièrement dans les zones rurales et mal desservies, le Chef de l’Etat a souligné la nécessité de remettre en marche les activités de la Société tunisienne des industries pharmaceutiques (Stip), ce qui devrait permettre à la Tunisie de renforcer son autosuffisance en production de médicaments et réduire ainsi la dépendance vis-à-vis des importations étrangères.
En résumé, et grâce à ces initiatives ambitieuses, la Tunisie semble déterminée à redéfinir son système de santé et à devenir un modèle régional en matière de soins de santé efficaces et accessibles à tous les citoyens, toutes catégories sociales confondues.
Noureddine HLAOUI