La force des “Sang et Or” est d’avoir trouvé en deuxième mi-temps les solutions pour déverrouiller la solide défense monastirienne. Il y avait aussi cette volonté de gagner avec la manière. Et c’est ce qui a fait la différence.
La Presse — En doublant la mise dans le temps additionnel, avant-hier contre l’USM, Raed Bouchniba a rappelé son but marqué le 26 avril 2024 à Pretoria contre Mamelodi Sundowns. Un but de la victoire, mais aussi celui de la qualification à la finale de la Ligue des champions et à la Coupe du monde des clubs 2025.
Avec ce but de Bouchniba face à l’USM, Laurentiu Reghecampf a réussi son pari de faire regagner au joueur la confiance en lui-même, mais aussi celle du public. Et il n’y avait pas que Raed Bouchniba qui était réhabilité. Le coach “sang et or” a titularisé Mohamed Amine Ben Hmida et lui a confié le brassard de capitaine. Quand on sait que Bouchniba et Ben Hmida étaient sous les feux des critiques depuis un certain temps déjà, on comprend dès lors l’état d’esprit avec lequel Laurentiu Reghecampf a abordé le match de Monastir : un mental de gagnant avec pour objectif de ramener les trois points avec justement les joueurs les plus critiqués. Pour leurs détracteurs, Ben Hmida et Bouchniba n’ont pas leurs places dans le dispositif de jeu de l’Espérance. Laurentiu Reghecampf a démontré le contraire.
Dans le feu de l’action
Si Bouchniba a été buteur, Ben Hmida a été dans le feu de l’action qui a donné lieu au premier but.
Bref, le coach “sang et or” a fait d’une pierre deux coups : ramener une nette et convaincante victoire de Monastir au détriment de l’un des adversaires les plus coriaces cette saison, tout en récupérant les joueurs meurtris par les critiques.
Outre Bouchniba et Ben Hmida, Hamza Jelassi, qui en a eu également pour son grade, a fait partie du onze de départ.
Ceci dit, la force de Laurentiu Reghecampf réside également dans les solutions trouvées en deuxième mi-temps, ce qui a permis de déverrouiller la solide défense monastirienne, imperméable tout au long de la période initiale. Pour ce faire, il fallait armer ses joueurs de volonté, mais aussi en faisant preuve de réalisme.
Le coach “sang et or” savait que pour passer outre le milieu de terrain, il fallait créer des déviations sur les couloirs, mais aussi compter sur les individualités pouvant faire la différence. Le technicien roumain, qui n’a pas échappé non plus aux critiques les plus virulentes, a démontré, avant-hier, qu’il est en train de travailler aux entraînements. En témoignent les combinaisons qui ont donné lieu aux deux buts de la victoire.
Car même si le talent de Bouchniba a été déterminant dans le deuxième but, il a été précédé par une combinaison : Larry Azzouni a lancé Yan Sasse qui a perdu sa balle devant Fabrice Zeguei. Bouchniba s’est montré opportuniste en profitant du mauvais dégagement du défenseur usémiste.
En somme, le coach “sang et or” a été gagnant sur tous les tableaux. Il n’a pas seulement remporté les trois points de la victoire, mais a récupéré aussi tous ses joueurs. La force d’un entraîneur, c’est aussi de savoir protéger son équipe. Ce qui manque encore à Laurentiu Reghecampf, c’est la régularité dans les résultats.