« L’accord d’association Tunisie-Union européenne, conclu en 1995 est plus d’actualité que jamais », a indiqué l’ambassadrice de France en Tunisie Anne Guéguen lors d’une interview télévisée accordée à l’agence TAP. Guéguen a estimé que cet accord qui constitue le cadre juridique régissant la coopération et le partenariat entre l’UE et la Tunisie dans les domaines politique, commercial, social, culturel et sécuritaire, est encore adapté aux nouveaux défis lancés au partenariat euro-méditerranéen.
Selon elle, la célébration du trentième anniversaire de cet accord concomitant avec la tenue d’un conseil d’association tuniso-européen, sera l’occasion de dynamiser ce partenariat.
S’agissant de la coopération tuniso-française, Guéguen a affirmé que les parts du marché français en Tunisie se sont stabilisées depuis plusieurs années autour de 10% .
« Il est vrai qu’en terme de part de marché, la France, un peu comme partout dans le monde et compte tenu de l’impact de l’évolution de la scène mondiale, a vu ses parts de marché décroitre à mesure que le poids de son économie a décru à l’échelle mondiale face à l’émergence de nouvelle puissances intermédiaires ».
Elle a souligné que la Tunisie a un excédent commercial très important sur la France. « En 2024, le volume des échanges commerciaux entre la France et la Tunisie en 2024 est d’à peu près 12 milliard d’euro, ce qui fait que la France reste le 1er partenaire économique et commercial de la Tunisie ».
Et d’ajouter, « si on parle en terme comparatif, c’est un volume qui est plus important que nos échanges totaux avec des pays aussi importants que le Brésil ou le Canada ».
Et d’ajouter: ‘Nos échanges servent les intérêts réciproques de nos deux économies et industries. La Tunisie a une économie diversifiée, elle exporte vers la France des produits électroniques, numériques, pharmaceutiques et médicaux, en plus du textile ».