Accueil Actualités Guichet Virtuel de l’Innovation : Un levier numérique pour structurer l’innovation

Guichet Virtuel de l’Innovation : Un levier numérique pour structurer l’innovation

L’atelier national de cadrage du Guichet virtuel de l’innovation (GVI, une appellation par ailleurs critiquée par les intervenants car elle renvoie à un lieu physique s’est tenu hier à Tunis en présence de l’ensemble des partenaires du projet ainsi que des intervenants, utilisateurs et structures d’appui. L’objectif est clair : créer une plateforme digitale inclusive permettant de donner un coup de fouet à l’écosystème de l’innovation.

Amor Bouzouada, directeur général de l’Apii, a indiqué à cet effet que la mise en place de cette plateforme consacrera une étape clé dans la consolidation de l’écosystème d’innovation, sans manquer de remercier l’ensemble des partenaires et particulièrement Expertise France (Agence française d’expertise technique internationale). Le patron de l’Apii a par ailleurs insisté sur le caractère co-constructif de mise en place GVI, pour une meilleure facilitation de l’accès aux mécanismes de l’innovation.

Mutualiser les efforts

De son côté, Ariane Philis, directrice du Programme Innov’i Greenov, a salué cette nouvelle dynamique enclenchée à la suite d’un besoin exprimé par le gouvernement tunisien. Le GVI est, selon elle, une formidable occasion de créer un espace pour échanger et mutualiser les efforts entre les différents intervenants. «Le GVI veut être un point de référence», a-t-elle affirmé.

Si le projet est encore en discussion et doit être ajusté dans les prochaines semaines, grâce notamment aux apports de l’atelier de cadre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique indique dans un communiqué que le projet «vise notamment à centraliser toutes les informations relatives aux programmes et mécanismes de financement de l’innovation, ainsi qu’aux services offerts par les différents acteurs du secteur».

Dans le détail, la plateforme a pour ambition de fournir des informations complètes sur les programmes et mécanismes de financement de l’innovation, ainsi que sur les services offerts par les différents acteurs de l’écosystème de l’innovation. L’objectif est aussi de faciliter et simplifier les procédures d’accès aux programmes et aux financements «à travers des outils de communication numérique interactifs». En filigrane, la vision des initiateurs de la plateforme est surtout de créer des synergies entre les chercheurs universitaires, les startup, les industriels et les investisseurs, afin, dit-on, qu’il y ait une émulation de l’innovation et le développement technologique.

Pour le vice-président de l’Utica, Hichem Elloumi, il est d’ailleurs inconcevable que la Tunisie soit en retard dans le domaine de l’innovation. Il a exprimé le souhait que ce GVI soit «un catalyseur», à condition, selon lui, qu’il soit «clair, pragmatique et orienté vers les besoins des entreprises». Elloumi a également appelé à rendre plus visibles les nombreux programmes gouvernementaux qui existent et à mieux communiquer avec le public cible. Voix de l’Utica dans cet évènement, Hichem Elloumi a indiqué que l’une des préoccupations majeures des PME reste sans doute «l’accès au financement public et privé».

Après une note de cadrage du GVI, les participants de divers horizons, qui étaient nombreux, ont été invités à réfléchir dans le cadre de trois ateliers thématiques, à savoir, le modèle de gouvernance (partenariats stratégiques et opérationnels du GVI), le modèle économique (périmètre et offre générale du GVI), et enfin le modèle d’accompagnement du GVI (les parties prenantes et l’étendue collaborative).

Appliquer la vision du gouvernement

Dans son allocution qui a marqué l’ouverture de l’atelier national sur le projet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid, a rappelé que ce portail, qui sera déployé, s’inscrit dans le cadre des mesures gouvernementales de relance économique pour la période 2023-2025. Des mesures qui passent notamment par un travail de fond sur le cadre réglementaire, législatif et administratif.

Mondher Belaïd considère comme nécessaire l’accroissement des investissements dans le domaine de la recherche scientifique, ainsi que l’amélioration des infrastructures technologiques et une «meilleure intégration entre les universités, les centres de recherche et les industries».

Rappelons que le projet est piloté par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), sous la tutelle du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de l’Économie et de la Planification.

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