
En effectuant une visite avant-hier, 2 mars, dans la Capitale, le Président de la République Kaïs Saïed ne s’est pas seulement informé des doléances des citoyens mais il a évoqué tout un pan de l’histoire de la Tunisie peu connu d’une grande majorité de Tunisiens. Cela s’est passé lors de son passage à l’impasse Sbabeti (cordonnier). Cet aspect de la visite était marquant par sa précision historique mais aussi par ses références au mouvement syndical tunisien et au mouvement de libération nationale et celui de la libération de la femme qui ont formé et forment encore les piliers d’une lutte continue pour la justice sociale. Les penseurs cités par Kaïs Saïed, convergent vers un même objectif : l’instauration d’une société plus égalitaire
Ainsi. Tahar Haddad, précurseur des droits des femmes et du progrès social, fréquentait l’impasse Sbabeti, haut lieu d’échanges intellectuels où résonnaient les voix de penseurs comme Cheikh Kamel Ettounsi et Cheikh Othman Belkhoja. Notons que ce dernier, dans un article marquant, plaidait pour la liberté de penser en Islam,
Le président Saied a également visité la maison d’ibn abi dhiaf qui est à l’abandon et a recommandé à ce que l’Agence de Mise en Valeur du patrimoine et de la promotion culturelle entame sa restauration.
Cette tranche de l’histoire nous rappelle aussi l’apport d’Ahmed Ibn Abi Dhiaf, qui appelait à une gouvernance plus juste et à une modernisation de la société. Préserver ces lieux, c’est raviver la mémoire collective et réaffirmer les valeurs progressistes qui ont forgé notre identité nationale.
Face aux crises contemporaines, ce bref saut effectué par le président de la République nous rappelle que ces penseurs demeurent d’actualité. L’héritage de ces figures doit inspirer les nouvelles générations à poursuivre la quête d’une société plus libre et plus juste.