Accueil A la une Le site de Borj Chakir arrive à saturation : où installer le prochain site de dépôt des déchets ?

Le site de Borj Chakir arrive à saturation : où installer le prochain site de dépôt des déchets ?

Le ministre de l’Environnement, Habib Obeid, a alerté, lors d’une séance plénière tenue mercredi au palais du Bardo, sur les difficultés de raccordement des villes tunisiennes aux réseaux d’assainissement en raison de l’expansion urbaine anarchique. Il a cité l’exemple de Sidi Hassine, dans le gouvernorat de Tunis, où l’absence de planification entrave l’intégration aux infrastructures de dépollution. Le ministère, a-t-il assuré, travaille activement à résoudre cette problématique en adaptant le réseau d’assainissement aux nouvelles extensions urbaines.
En réponse à une question orale du député Adel Dhiaf, du bloc “Voix de la République”, Obeid a révélé qu’environ 300 000 dinars ont été alloués à l’étude directrice pour l’assainissement de Sidi Hassine. Un montant qu’il juge insuffisant face à la prolifération rapide des quartiers informels.
Le ministre a souligné la nécessité de mobiliser environ 800 millions de dinars afin que l’Office national de l’assainissement (ONAS) puisse étendre ses services à l’ensemble du territoire tunisien.

Un nouveau site pour remplacer Borj Chakir ?

Sur la question des déchets, Obeid a annoncé que le ministère explore des alternatives à la décharge de Borj Chakir, la plus grande de Tunisie, qui arrive à saturation. Deux options sont envisagées: l’aménagement d’un nouveau site dans le Grand Tunis, bénéficiant déjà de financements ou une coopération entre plusieurs gouvernorats (Ariana, Manouba et la partie sud de Bizerte) pour trouver une solution commune.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à réduire et valoriser les déchets, un axe majeur de la politique environnementale. À cet effet, un conseil ministériel a été consacré à cette question récemment.
Actuellement, la décharge de Borj Chakir, qui s’étend sur 124 hectares, reçoit les déchets des gouvernorats de Tunis, Manouba, Ariana et Ben Arous. Elle comprend des équipements sophistiqués : des systèmes de pesage et de tri, des casiers d’enfouissement, cinq bassins pour collecter les lixiviats et des unités fixes de traitement des lixiviats et de valorisation du biogaz.
Avec la saturation imminente de ce site, la recherche d’une alternative devient une priorité pour assurer une gestion durable des déchets en Tunisie.

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