Accueil Economie Partenariat Public-Privé – Le secteur privé : Un acteur clé dès la conception 

Partenariat Public-Privé – Le secteur privé : Un acteur clé dès la conception 

Le secteur privé ne doit pas être relégué au simple rôle de financier dans les projets de Partenariat Public-Privé (PPP). Véritable «monteur de projets», il doit s’impliquer dès la conception pour garantir des investissements rentables et porteurs de valeur. Une vision défendue par l’expert Chakib Ben Mustapha, qui croit dur comme fer en la capacité du PPP dans la dynamisation de l’activité économique.

Du point de vue de l’investisseur privé, la contribution du secteur privé aux projets de partenariat public-privé (PPP) ne doit pas se limiter au financement. Étant un «monteur de projets», ce dernier doit être présent dès la conception. C’est en tout cas ce que pense l’expert Chakib Ben Mustapha, qui a souligné, en marge d’une rencontre-débat organisée récemment par Conect Tunis sur le thème «Le PPP, un levier pour la relance économique», que le PPP peut être une solution pour la relance de l’investissement public, l’un des principaux moteurs de la croissance en Tunisie.

«Lorsque l’investisseur décide d’être partie prenante dans un projet, il exige d’en être le concepteur. Pour lui, le financement n’est pas son métier. Lui, c’est un monteur de projets. Une fois qu’il réussit à concevoir un projet avec de la valeur ajoutée, il va chercher les bailleurs de fonds qui vont lui apporter du financement, non pas parce que c’est lui qui l’a lancé, mais parce que le projet est rentable et crée de la valeur. Et l’État ne sait pas toujours faire cela », a-t-il ajouté. 

Évoquant la loi de 2015 relative au PPP, qui, selon ses dires, prive l’investisseur privé de l’exploitation, Ben Mustapha a estimé qu’avec cette loi, les projets en PPP peuvent être assimilés à de simples appels d’offres publics déguisés. «Le problème, c’est que quand on présente un projet plusieurs fois et qu’il ne trouve pas preneur parmi les investisseurs étrangers, la conclusion logique est que le projet était mal conçu ou, du moins, mal présenté. Et là, on se pose des questions. Prenons l’exemple du quartier Les Berges du Lac de Tunis, qui est toujours présenté comme un exemple de PPP : c’est l’investisseur qui l’a conçu et qui l’a commercialisé. Et cela nous a permis d’apprendre beaucoup de choses», a-t-il indiqué.

Il a souligné que, grâce au PPP, des patrimoines et des villes entières peuvent être valorisés, et ce, en ayant recours au savoir-faire des investisseurs étrangers mais aussi tunisiens. «Le chef du gouvernement a annoncé la relance des grands projets qui sont aujourd’hui en suspens […] Maintenant qu’il a ouvert ce dossier, je suis sûr que, très rapidement, il va être convaincu de la nécessité de développer le PPP. Aujourd’hui, tout est là, tous les ingrédients sont réunis, il suffit d’appuyer sur le bouton », a-t-il conclu.

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