
Les points sont désormais mis sur les i. En attendant les prochaines élections municipales en 2025 comme le veut la Constitution de 2022, les S.G. des municipalités ont l’obligation de faire montre d’initiative, d’imagination et de courage pour assumer pleinement leur mission.
Que faut-il faire pour que les secrétaires généraux des municipalités qui assurent la gestion des mairies, il y a près de deux ans, assument convenablement la mission qui leur est confiée par le Président Kaïs Saïed ?
La question s’impose, de jour en jour, d’autant plus que les chroniqueurs et les politologues s’interrogent quotidiennement sur le déroulement des prochaines élections municipales, à la suite de la décision présidentielle relative à la dissolution des conseils municipaux élus le 6 mai 2018 et dissous en 2023 bien avant l’expiration de leurs mandats.
Et certaines parmi ces voix n’ont pas hésité à avancer qu’il n’y aura plus d’élections municipales donc de conseils municipaux, en soutenant que les conseils locaux, régionaux et aussi de districts feront l’affaire. Ce qui a poussé les hommes qui dirigent l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) à intervenir, à plusieurs reprises, sur les médias pour rectifier le tir. En affirmant que contrairement à ce que disent certaines parties, les élections municipales n’ont pas été annulées dans la mesure où la Constitution de 2022 prévoit leur organisation.
La date est déjà déterminée puisque c’est au courant de 2025 que les Tunisiens et les Tunisiennes auront à élire leurs nouveaux édiles.
Il reste, affirment Farouk Bouasker, président de l’Isie, et ses principaux collaborateurs en premier lieu Mohamed Tlili Mansri, porte-parole de l’Instance, que le jour du scrutin sera fixé par le Président de la République quand il publiera le décret présidentiel convoquant les électeurs à s’exprimer et à accorder leur confiance à ceux qui auront la charge de gérer leurs mairies. Et l’Isie par la voix de son président de clamer sa disposition à organiser le rendez-vous électoral municipal et à le faire réussir à n’importe quelle date qui sera définie par le Chef de l’Etat.
En attendant que l’on soit édifié sur la date en question, le Chef de l’Etat porte son attention, régulièrement, à l’action municipale et la nécessité impérieuse pour les secrétaires généraux des municipalités d’assumer pleinement leurs charges et de répondre aux attentes des citoyens.
Loin des fausses justifications qu’ils opposent à tous ceux qui leur reprochent leur manque d’initiative, de courage et d’audace, en prétendant qu’ils ne disposent pas des compétences requises pour prendre les mesures qu’il faut pour la gestion rigoureuse de leurs mairies, ils n’arrivent plus à trouver une oreille attentive à leurs prétentions.
Le Président Kaïs Saïed l’a indiqué à plusieurs reprises et l’a réitéré, lundi 10 mars, en recevant les ministres de l’Intérieur et de l’Environnement: «Ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas s’imprégner de la nouvelle mentalité militante chariée par le processus du 25 juillet n’ont pas de place dans l’administration dans sa nouvelle conception».
Il ajoute d’un ton tranchant: «Ce genre de responsables irresponsables ou conspirateurs ne passeront plus une heure à la tête des entreprises ou des administrations où ils ont été désignés».
Et quand le Chef de l’Etat s’adresse aussi clairement et directement aux ministres au contact quotidien avec les citoyens, pour ce qui est de la satisfaction de leur droit à un environnement sain et à un cadre de vie agréable compatible avec les normes internationales en la matière, on peut s’attendre à des décisions qui seront prises dans les semaines ou les jours à venir.
Encore une fois, loin de certaines insinuations prétendant que l’on se prépare en vue de la grève qui sera observée, ce jeudi 13 mars, par la Fédération générale des agents des municipalités.