
Battre le CA pour le talonner d’abord et fondre sur lui par la suite. Vaste programme pour les Bardolais.
C’est le genre de matches qui ne se jouent pas, mais qui se gagnent. Cet après-midi à Radès, le Stade Tunisien s’apprête à disputer un derby qui sera forcément lourd de conséquences pour les deux forces en présence. A l’épreuve du Club Africain, le Stade va aborder ce rendez-vous avec le plein de confiance. Face à un adversaire qui sort d’un nul improductif contre l’AS Soliman, le Stade a, quant à lui, de bonnes raisons d’espérer, surtout après avoir enrayé la spirale négative.
La relance était nécessaire et ce fut fait à la réception d’EGS Gafsa, même via un succès étriqué. Aujourd’hui, face à un rival pour les places d’accessit, Maher Kanzari sait que son onze a un bon coup à jouer. En clair, si le Stade gagne, il talonnera désormais le CA d’une unité en espérant par la suite fondre sur lui. Avec des si, on pourrait refaire le monde cependant. Et avec un match de cet acabit, il ne faut pas trop se projeter avant le coup d’envoi.
Match à haute tension
Un fait est certain toutefois. Nul besoin de motiver les coéquipiers de Sahraoui à l’approche d’un derby. Bien au contraire, il s’agit plutôt de réguler la pression, cette arme à double tranchant. Cet après-midi, le Stade espère refaire le coup de l’aller, là où il a disposé du CA en étant presque jamais mis en difficulté. A l’aller, le Stade a parfaitement joué sa partition, a ouvert la marque par Mugisha Bonheur avant la mi-temps, puis a géré avec autorité.
L’ascendant est donc stadiste, néanmoins, le CA n’est pas un client ordinaire. Au révélateur du CA, le Stade composera cette fois-ci sans Oumarou et Bilel Mejri qui ont quitté Le Bardo, alors que Kadida est dans le doute. Il n’empêche que les Bardolais ont toujours fière allure même s’ils ont quelque peu accusé le coup en début d’année. Grâce à l’apport des jouvenceaux, Maher Kanzari peut se permettre de faire tourner parfois, même si face au CA, il comptera forcément sur les meilleurs avec Sami Hlel dans les bois, Ouerghemmi sur le flanc droit, Laifi sur le côté opposé, la paire Arous-Sahraoui dans l’axe, la triplette Mugisha Bonheur-Yusuf Touré-Amath Ndao au cœur du jeu et le trident Atoui-Ayari-Saâfi aux avant-postes.
Ce faisant, Kanzari peut tout autant apporter quelques nuances au niveau des trois lignes de jeu. En effet, il dispose d’Ousmane Ouattara (capable d’évoluer dans l’axe et en tant que sentinelle), mais aussi de Ghazi Ayadi qui pourrait affronter l’équipe qui l’a formé, sans oublier le porteur d’eau Smaâli, les jeunes attaquants Najd Dabbebi, Sajed Ferchichi et autre Moncef Gharbi.