
Les chiffres concernant les meurtres prémédités en Tunisie révèlent une tendance inquiétante. Selon Senim Ben Abdallah, chercheur en sociologie, le taux de crimes de meurtre prémédité a considérablement augmenté en 2020, atteignant 4,69 meurtres pour 100 000 habitants, contre 1,92 pour 100 000 habitants en 2004.
Dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, Ben Abdallah a souligné que la violence est devenue une réalité visible et marquante dans la société tunisienne. Cette violence a connu une progression notable dans divers milieux, y compris dans le milieu scolaire.
En effet, selon l’Observatoire national de l’éducation, les actes de violence dans les écoles ont augmenté de 19 % entre 2023 et 2024. Cette hausse est en grande partie liée aux conditions de travail, a précisé le chercheur.
Ben Abdallah a également souligné que la violence touche toutes les couches sociales, mais que le véritable défi réside dans la manière de l’éradiquer. Pour ce faire, il a insisté sur la nécessité d’une volonté politique ferme afin de lutter contre ce fléau et de promouvoir une culture de la paix, à l’instar des politiques mises en œuvre dans les pays scandinaves.
Miled
15 mars 2025 à 15:51
Malheureusement, le constat est là. Il est affligeant. C est le signe de la déliquescence des rapports sociaux très tendus et malveillants même. Un programme national d’envergure revêt une extrême urgence vu que ce fléau va s installer et toucher les générations montantes. Il faudrait faire feu de tout bois, impliquer, pesychologues, sociologues, educateurs, prédicateurs, société civile, média et l appareil de l’Etat dans une démarche réfléchie et de longue portée.