
L’expert économique et ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan, a suggéré la création d’un poste de “Consul économique” pour représenter les intérêts économiques de la Tunisie à l’international et renforcer la diplomatie économique du pays.
Cette proposition intervient alors que les exportations tunisiennes ont enregistré une baisse de 4,4 % à fin février 2025, tandis que les importations ont continué d’augmenter à un rythme rapide, atteignant 10 %, creusant ainsi le déficit commercial à 3 517,9 millions de dinars, soit une hausse de 98 % par rapport à 2024.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Hassan a souligné l’urgence de revoir la stratégie diplomatique économique de la Tunisie. Il a expliqué que cette révision permettrait de soutenir davantage l’investissement et de stimuler les exportations, contribuant ainsi à maîtriser le déficit commercial et à réduire le déficit courant, tout en allégeant la pression sur la balance des paiements et l’endettement extérieur.
Selon Hassan, la création d’un “Consul économique” permettrait également de rationaliser les dépenses, en limitant les interventions redondantes des administrations et des structures existantes, telles que le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), qui, selon lui, sont souvent inefficaces et coûteuses pour les finances publiques. Il a insisté sur la nécessité de réformer les mécanismes d’intervention et de réorienter les stratégies de ciblage des marchés.
Le “Consul économique” serait un fonctionnaire rendant compte directement à l’ambassadeur, mais ne dépendant pas nécessairement du ministère des Affaires étrangères. Il s’agirait d’une personnalité dotée de compétences solides en économie et d’une connaissance approfondie du contexte économique tunisien.
Hassan a proposé que, dans un premier temps, cette fonction soit mise en place dans les pays jugés stratégiques pour l’économie tunisienne. Par la suite, l’idée pourrait être élargie à d’autres pays afin de développer des partenariats économiques plus robustes et de maximiser les opportunités d’investissements et d’exportations.
Cette initiative, selon l’expert, offrirait à la Tunisie de nouveaux outils pour dynamiser ses exportations et attirer davantage d’investissements étrangers, contribuant ainsi à la croissance économique du pays.