Accueil A la une 50 % des importations céréalières de la Tunisie proviennent du marché russe

50 % des importations céréalières de la Tunisie proviennent du marché russe

La capacité nationale de collecte et de stockage des céréales (blé dur, blé tendre et orge), pour la saison 2024-2025, est estimée à 1578 mille tonnes, a indiqué la Présidente Directrice Générale de l’Office des céréales, Salwa Ben Hadid Zouari, lors d’une interview télévisée réalisée au studio de l’Agence TAP.

Cette capacité de stockage est répartie entre une capacité de collecte, dans les zones de production, prévue pour cette saison, à 780 mille tonnes, et une capacité de stockage de 798 mille tonnes, ( 508 mille tonnes auprès de l’office et 290 mille tonnes auprès des minoteries).

Des capacités de collecte additionnelles d’environ 54 mille 800 tonnes ont été recensées, jusqu’à présent, dans les zones de production des gouvernorats de Béja, Siliana, Jendouba, Bizerte, Kairouan et Zaghouan, ainsi que des capacités de stockage additionnelles identifiées dans la limite de 47 mille 500 tonnes.

En contrepartie, la consommation moyenne annuelle nationale des céréales en blé dur et tendre ainsi qu’en orge (y compris la constitution du stock de sécurité), est de l’ordre 3 millions 600 mille tonnes (36 millions de quintaux).

Une récolte céréalière serait meilleure si les précipitations se poursuivent durant les mois de mars et avril

L’état des cultures céréalières serait meilleur, si les précipitations se poursuivent durant les mois de mars et avril, a précisé la responsable, faisant remarquer que la saison agricole 2024-2025 a démarré dans de bonnes conditions climatiques, notamment avec les importantes précipitations enregistrées dans la plupart des zones de production, qui sont favorables à la saison des semis, a estimé Ben Hadid.

Près de 481 mille quintaux de semences ont été fournis par rapport à des besoins en semences estimés à près de 2 millions de quintaux. Ces quantités sont réparties entre 261, 3 mille quintaux des semences certifiées, 116,3 mille quintaux d’orge contrôlé, et 103 mille quintaux de blé dur, a fait savoir la responsable.

Un million d’ hectare des superficies est emblavé, dont 548 mille d’hectares en blé dur, 31 mille d’hectares en blé tendre et 413 mille d’orge ( dans les régions de Siliana et du Kef).

Recours à l’importation pour couvrir le déficit en besoins nationaux en céréales locales.

Pour couvrir le déficit en besoins nationaux en céréales (écart entre la récolte collectée et les besoins de consommation) , l’Office des céréales fait recours à l’importation.

A cet égard, la responsable a précisé que pour le blé tendre (qui sert à faire du pain et de la pâtisserie), l’Etat est orienté vers une stratégie d’importation structurelle, nonobstant le niveau de la récolte (saison agricole bonne ou moyenne), avec un taux d’importation de 95%, vu la réduction des superficies cultivées en blé tendre.

Pour le blé dur (qui sert pour faire la pâte alimentaire) et l’orge ( qui sert à l’alimentation animale), le recours à l’importation dépend de la saison céréalière ( bonne ou moyenne). Ainsi, si la récolte céréalière serait bonne, le taux d’importation se réduit jusqu’à 20%, rappelant que les conditions météorologiques (précipitations) influencent les cultures céréalières, notamment dans le Nord-ouest, qui sont des cultures pluviales.

L’Etat encourage la culture du blé dur, car l’offre de cette denrée alimentaire est rare sur le marché international, ce qui engendre une hausse des prix .

Au niveau mondial, la production de blé dur, cette année, est dans la limite de 30 millions de tonnes contre 797 millions de tonnes pour le blé tendre, avec un écart de prix, entre les deux denrées alimentaires ( blé dur et blé tendre), estimé à 100 dollars par tonne .

50 % des importations céréalières de la Tunisie proviennent du marché russe, a précisé la PDG de l’Office des céréales, soulignant que les principaux marchés fournisseurs de la Tunisie sont la Russie et l’Union européenne.

La Russie accorde des meilleurs prix préférentiels car elle est considérée parmi les principaux exportateurs des céréales, et elle offre une qualité supérieure des céréales conforme aux exigences du cahier des charges de la Tunisie.

La Tunisie négocie actuellement des projets de partenariat avec la Russie, a fait savoir la même source. Ces négociations ne concernent pas uniquement l’achat des céréales mais aussi le partenariat en matière d’appui technique, pour l’organisation des sessions de formation au profit des représentants de l’Office des céréales et du ministère de l’agriculture dans le domaine céréalier.

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