
Le dossier relatif au respect de l’environnement et à la lutte contre la pollution constitue l’un des principaux chevaux de bataille du Président de la République qui en fait un axe essentiel de son approche en faveur d’une Tunisie nouvelle, propre au sens propre comme au figuré.
En effet, pas plus tard que la semaine dernière, le Chef de l’Etat a donné des instructions aux membres du gouvernement pour multiplier les efforts dans le domaine de l’environnement, protéger le littoral et tenir pour responsables tous ceux qui ne remplissent pas leurs devoirs.
En recevant les ministres de l’Intérieur et de l’Environnement, le Président Kaïs Saïed a été ferme et tranchant. D’abord, en exprimant son mécontentement de l’état des lieux allant jusqu’à qualifier la situation environnementale de catastrophique surtout qu’elle dure depuis plusieurs années.
Et après avoir cité les exemples des années 2011 et 2019 au cours desquelles “les citoyens tunisiens s’étaient approprié les espaces publics, images historiques à l’appui, pour participer à des campagnes de propreté à travers tout le territoire”, le Président de la République a lancé une véritable mise en demeure aux défaillants.
« Vous devez appeler les responsables à accomplir leurs devoirs. Toute défaillance sera sanctionnée et chaque responsable ne restera pas plus d’une heure en fonction en cas de manquement », a-t-il martelé en substance.
D’autre part, le Chef de l’Etat s’est intéressé au rôle de l’Office national de l’assainissement (Onas) pour déplorer les défaillances persistantes, depuis des années, engendrant une inadéquation avec les besoins des citoyens.
D’ailleurs, dans une vidéo rendue publique sur la page officielle de la Présidence de la République, il a qualifié la situation environnementale de « préoccupante de jour en jour » tout en mettant à l’index le rôle des municipalités et des autorités locales dans la gestion des déchets et la protection du littoral.
Il a notamment évoqué ses récentes visites sur le terrain, notamment à l’Ariana, Tunis et Gabès, où il a constaté de graves manquements en matière de propreté. À Gabès, il a révélé qu’après sa visite, 1 000 tonnes de déchets ont été collectées en une seule journée, preuve qu’une amélioration est possible avec une mobilisation accrue.
Il convient de noter que lors la dernière célébration de la fête de l’Arbre en octobre 2024, le Chef de l’Etat a bien précisé qu’une gestion saine de l’environnement ne peut être efficace sans la conjugaison des efforts des différentes institutions qui doivent fonctionner correctement dans une étroite coopération avec les différentes parties prenantes tout en impliquant les citoyens appelés à se considérer comme étant copropriétaires de l’espace public et agir en conséquence.
A noter, aussi, que la Tunisie dispose de tout un arsenal juridique et législatif pour concrétiser les ambitions pour un environnement bénéfique à tous, et ce, grâce à la Constitution de 2022 stipulant clairement que “l’État garantit le droit à un environnement sain et équilibré et contribue à la sécurité du climat. Comme il incombe à l’État de fournir les moyens nécessaires à l’élimination de la pollution de l’environnement”.
C’est dire qu’il s’agit d’un droit classé parmi les droits de l’homme et les droits fondamentaux tout en étant garanti, également, par les lois et les conventions internationales que l’Etat tunisien a ratifiées aux niveaux bilatéral et multilatéral.
En résumé, avec la volonté inébranlable du Président de la République et l’existence de nombreux garde-fous légaux et institutionnels, tout semble être mis en œuvre pour continuer d’avancer sur la voie d’un environnement destiné à garantir les meilleures conditions de vie pour toutes les catégories sociales de la patrie.