
Dans le cadre de l’intérêt continu qu’il porte au secteur financier, le Président de la République renforce son suivi à tout ce qui touche aux services publics et aux diverses institutions relevant du ministère des Finances, aux finances publiques ainsi qu’aux questions relatives à la fiscalité.
Ainsi, en recevant lundi la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, le Chef de l’Etat a insisté sur bon nombre de points dont principalement les dépenses ayant un caractère urgent, les banques publiques, la restructuration des services publics, la fiscalité et l’obligation de maintenir le principe du compter-sur-soi.
Réaffirmant les différents choix nationaux destinés à répondre favorablement aux attentes et aux aspirations du peuple tunisien dans tous les domaines dans le cadre d’une approche alliant à la fois le respect des grands équilibres financiers de l’Etat et les mesures versant dans le sens du maintien du projet conçu pour l’assise de l’Etat social conformément aux engagements pris lors de la révolution du 17 décembre 2010.
Il s’agit là d’une confirmation des consignes données, il y a un peu plus de dix jours, par le Président Kaïs Saïed lors d’une audience accordée à la même ministre, avec une insistance particulière sur l’importance de la poursuite des efforts en vue de renforcer les moyens de lutte face à la contrebande et à l’évasion fiscale, deux phénomènes fragilisant l’économie nationale.
Ainsi, tout en fustigeant le fléau de l’évasion et des fraudes fiscales, le Chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité d’instaurer un régime fiscal équitable, dans l’objectif évident de faire émerger des relations de confiance entre les citoyens et l’État, ce qui serait de nature à faire instaurer un acquittement plus fluide des montants dus en matière de fiscalité.
D’ailleurs, lors de l’élaboration du projet de loi de finances pour l’année 2025 en cours, le Président de la République a souligné la nécessité de répondre aux attentes des catégories sociales faibles et de garantir, entre autres, l’équité fiscale avec la révision de bon nombre de taxes douanières tout en exigeant la nécessité de jeter les bases d’un système fiscal transparent et équitable
Sans oublier, bien entendu, les autres réformes d’ordre social, à savoir la création d’une caisse d’assurance de perte d’emploi et d’une autre consacrée à la couverture sociale des ouvrières du secteur agricole, le tout en vue de faire émerger de nouveaux rapports entre gouvernants et gouvernés fondés sur le facteur de la confiance mutuelle dans tous les domaines.
Bon à noter que le secteur bancaire représente un volet de grande importance dans la mise en place d’un système financier réussi et efficace tout en étant bénéfique aux diverses composantes de la vie sociale et économique.
Il faut dire qu’après les rectificatifs apportés au statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), les banques, notamment publiques, jouent un rôle clé dans la fluidité des financements aussi bien dans le secteur public que privé avec les succès des emprunts obligataires, sans oublier que le secteur bancaire finance, selon les affirmations du directeur de la Bourse de Tunis, l’économie tunisienne à hauteur de 95% tout en représentant un taux de l’ordre de 50% de la composition de l’indice Tunindex à ladite Bourse.
En un mot, suite à la politique de proximité prônée par le président de la République, les finances publiques sont en train de retrouver leur bonne santé en rompant totalement, selon les experts en la matière, avec le déficit des finances publiques alors que le budget de l’Etat a retrouvé son équilibre et sa stabilité dans la mesure où, en 2024, les ressources de l’Etat provenaient essentiellement de la fiscalité, sans recours à l’emprunt massif de grosses sommes.
C’est dire que la performance visée consiste à améliorer l’efficacité des dépenses publiques tout en orientant la gestion budgétaire vers l’atteinte de résultats cohérents avec les objectifs stratégiques de chaque département ministériel, dans le cadre des moyens prédéterminés et concrétisés par le budget qui lui est octroyé. Le tout, bien évidemment, dans un souci de préserver la souveraineté nationale.