Le déversement direct des eaux usées sur la plage de Raoued, via l’oued « El Khlij », a suscité l’indignation des membres du conseil local, qui ont constaté hier matin que cette sinistre pratique avait repris.
Les membres du conseil se sont rendus sur place pour constater le rejet continu des eaux usées dans le cours d’eau menant à la mer. Ils ont également relevé de fortes émanations nauséabondes dans la région.
« Ce que nous avons observé est une véritable catastrophe environnementale et sanitaire, menaçant non seulement les habitants de Raoued, mais aussi les baigneurs à l’approche de la saison estivale, qui risquent de se retrouver face à un littoral pollué », a déclaré Ahlem Chikhaoui, présidente du conseil local de Raoued, dans une déclaration accordée à l’agence Tap.
Elle a lancé un appel urgent au président de la République, Kaïs Saïed, pour qu’il intervienne auprès des autorités régionales compétentes, notamment l’Office national de l’assainissement (ONAS), afin de mettre un terme à cette catastrophe écologique.
De son côté, Neji Nfidh, membre du conseil, a rappelé les engagements pris par le ministre de l’Environnement lors de sa récente visite. « Après les promesses du ministre d’arrêter le déversement direct des eaux usées non traitées, nous avons été surpris de constater que, depuis hier matin, la pratique a repris », a-t-il déploré.
Faouzi Hzami, un autre membre du conseil local, a exprimé sa vive désapprobation face à cette situation et demandé l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables de cette violation des normes environnementales.
Pour sa part, Abdessattar Jghail, président de l’Association Dorret tel Moutawasset (Joyau de la Méditerranée) de Raoued, a rappelé qu’après la visite du ministre de l’Environnement, Habib Abid, et du gouverneur de l’Ariana, Walid Sandid, le 11 mars dernier, le déversement des eaux usées avait été suspendu. « Mais hier, nous avons été témoins du retour de cette pollution, alors que ces eaux devraient être traitées à la station de Chotrana et évacuées via un collecteur marin de 6 kilomètres », a-t-il signalé.
Il a mis en garde contre les conséquences désastreuses de cette situation, avertissant qu’elle risque de priver les baigneurs de la plage de Raoued cette année et d’aggraver une catastrophe environnementale imminente.
