
A la faveur de sa victoire au forceps face au ST, le CA peut se remettre à rêver d’un scénario favorable dans un futur plus ou moins proche. Il va falloir cependant s’accrocher, se dépasser et se sublimer pour aller au bout…
Aujourd’hui, il faut regarder devant mais aussi derrière soi, dans la mesure où volet confrontations directes, le Club Africain recevra le tenant « sang et or », l’Etoile qui talonne les Clubistes, sans oublier les périlleux déplacements à Métlaoui, Bizerte et Gabès pour en découdre avec les Miniers, les Cabistes et la Zliza.
Puis au jeu des duels indirects, si le CA valide à satiété et comble son retard sur ses devanciers, il pourrait peut-être bénéficier d’un destin avantageux, sachant que l’EST achèvera sa saison en croisant l’US Monastirienne… Avec des si, on refait le monde comme le rappelle le dicton, alors nul besoin de spéculer.
Si les planètes sont alignées, ce sera accueilli avec enthousiasme, mais pour forcer son destin et parvenir à cet aboutissement forcément exaltant pour les fans, il faut tout d’abord agir en amont, autrement dit se retrousser les manches, prendre le taureau par les cornes, focaliser et rester focus sans se relâcher. Clairement, la mission est titanesque car la concurrence est aussi animée par le même désir de surpassement à la négociation de la dernière ligne droite du championnat. Clairement donc, indépendamment de la carrure, de la vaillance et de la force d’âme du groupe clubiste, le CA ne peut qu’avoir l’ambition de viser plus haut, quoi d’autre que le titre de champion.
Viser à terme une place d’accessit, c’est gratifiant. Mais maintenant que l’équipe à David Bettoni colle aux basques du tandem de tête, elle ne doit pas lever le pied au moment où les différents concurrents s’apprêtent à lancer le sprint final.
La titularisation au mérite
Aujourd’hui, au CA, l’écriteau «Attention, travaux en cours» n’a plus sa place au moment de fouler la pelouse. Passé le temps des expérimentations et des rotations, l’ossature doit être conservée.
A quelques nuances près, seuls les plus engagés, ceux qui mouillent le maillot, qui ont révisé leurs gammes et qui ont parfaitement assimilé le dispositif préconisé doivent être alignés. Maintenant, sans aller dans le sens de l’audace, deux joueurs méritent toute l’attention du coach, à savoir le milieu Sadok Mahmoud et l’attaquant Fahd Mesmari. Bettoni doit aussi composer avec le quota d’étrangers sans trop toucher à la charpente de l’équipe, ligne par ligne. Ainsi, en défense, si les deux internationaux Ben Abda et Ali Youssef semblent intouchables dans l’axe, sur le flanc gauche, Shili et Didof peuvent cependant alterner, selon les besoins de l’équipe (quota de continentaux oblige).
Passons le quasi inamovible Ghaith Zaâlouni sur le côté droit, faute de mieux, et abordons la composition du milieu. Jusque-là, trouver le bon accord n’a pas été simple avec le recours à différentes associations et combinaisons. Et dans un dispositif où Ait Malek occuperait le poste de milieu hybride qui complète le trio offensif en situation de relance, le coach a forcément besoin d’associer le parfait complément à Ahmed Khélil, un joueur dont le rôle est souvent ingrat avec une récupération haute, un travail de sape et la nécessité mesurée de couvrir parfois les arrières du 3e compère de l’entrejeu quand ce dernier perce vers l’avant.
En l’état, ni Zemzemi, ni Sghaier, ni Semakula n’ont vraiment performé au milieu, quoique l’international ougandais soit le mieux placé pour former avec Khélil et Ait Malek le trident de médians. On en vient maintenant aux avant-postes où les Hamdi Laâbidi, Hamza Khadhraoui, Fahd Al Mesmari, Bassem Srarfi, Jules Armand Kooh et Philippe Kinzumbi peuvent tous prétendre à la titularisation bien que Khadhraoui semble quelque peu intouchable sur le couloir gauche, mais peut, au besoin, céder le champ à Mesmari. Pour le reste des attaquants, les places doivent toujours être attribuées au mérite, seul gage de performance, en espérant que la réussite sera au bout des crampons.