Accueil Société Institut National de la Météorologie – Série d’activités et exposition technologique : Des avancées majeures

Institut National de la Météorologie – Série d’activités et exposition technologique : Des avancées majeures

Actif dans la lutte contre les catastrophes naturelles et la surveillance climatique, l’INM n’a pas manqué de faire part de ses avancées structurelles et technologiques ces dernières années.

L’Institut national de la météorologie, comme tous les pays membres de l’Organisation météorologique mondiale, célèbre la Journée météorologique mondiale le 23 mars de chaque année. L’organisation a choisi de célébrer cette journée en 2025, qui coïncide avec le 75e anniversaire de sa fondation, sous le slogan : «Ensemble pour combler le fossé des systèmes d’alerte précoce».

À cette occasion, l’Institut national de la météorologie a organisé plusieurs activités, notamment en vue d’offrir une série de présentations scientifiques sur les actions de l’Institut visant à protéger les personnes et les biens contre les risques de catastrophes naturelles et environnementales et à œuvrer pour réduire leurs conséquences négatives. Une exposition ouverte au public a été également organisée, présentant notamment les équipements de surveillance météorologique et la méthode de préparation des bulletins de prévisions météorologiques.

Des interventions ciblées

Trois intervenants rattachés à l’INM ont présenté leurs exposés, à savoir Rabeb Selmi, ingénieure, Hassen Hamdi, chef du service recherche et développement, et Hamza Saad chef du service prévisions météorologiques générales. R. Selmi est revenue sur l’’évolution de 3 indices climatiques, a savoir la température annuelle, les précipitations et les extrêmes climatiques où le nombre de jours froids est remarquablement en baisse, surtout dans les régions côtières. La deuxième partie de son argumentaire a été consacrée aux changements climatiques à l’aune des projections climatiques, selon le 5e rapport du Giec. 

Ainsi elle a fait état d’une projection sur le nombre de jours qui sera en augmentation à l’horizon 2050 au Cap Bon et au Sahel. Selon elle, l’année 2022 a été la plus chaude avec 1,5°C de plus par rapport aux années précédentes. De son côté, M. Hamdi est revenu sur l’histoire des concrétisations et des réalisations de l’INM. Plus particulièrement sur les systèmes d’alerte précoce : «Au cours de l’année 2010, deux systèmes ont été installés pour surveiller les variables des vibrations du sol lorsqu’elles se produisent. Naturellement, le système Sisqam a été soutenu techniquement par des experts du Centre allemand de recherche géophysique.

De 2015 à ce jour, l’institut est actuellement mandaté pour surveiller l’activité sismique en Tunisie et dans le monde». Enfin, Hamza Saad a parlé du programme qui a pour objectif de renforcer la gestion et le financement des risques et des catastrophes en Tunisie et d’améliorer la protection des populations cibles et des bienfaits, des catastrophes et des événements.

Le programme est notamment intervenu, après les catastrophes naturelles survenues il y a quelques années à Nabeul et qui ont causé d’importants dégâts. Donc le programme est composé de l’atelier d’amélioration de la réduction en direct d’inondations en milieu urbain, du renforcement de la préparation catastrophe et celui de la protection financière. Donc les principaux objectifs, sont le renforcement institutionnel des capacités et des centres météorologiques, la modernisation des systèmes de surveillance de modélisation et des prévisions pour une meilleure planification de la préparation et de la réponse au niveau national, régional et local et aussi le renforcement des capacités et le développement des ressources humaines

Pour information, l’Institut national de la météorologie est membre permanent de l’Organisation météorologique mondiale. Sa stratégie de travail vise à consacrer sa politique à la protection des personnes et des biens, à l’alerte précoce pour atténuer la gravité des catastrophes naturelles et à la protection de divers secteurs sociaux et économiques. Elle contribue également à la recherche et au développement de ces données au service des énergies renouvelables et du développement durable, afin de faire progresser divers secteurs stratégiques au niveau local et mondial.

Dans ce cadre, l’Institut élabore des bulletins météorologiques quotidiens et des prévisions à court et moyen terme.  En cas de conditions météorologiques exceptionnelles, des avis et bulletins d’alerte sont préparés et diffusés pour signaler les fluctuations météorologiques inhabituelles. Ils sont ensuite envoyés à tous les bénéficiaires, aux médias nationaux et privés, conformément aux accords signés, et aux institutions compétentes telles que la Protection civile, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, etc. Ils sont également publiés sur le site web officiel et sur la page officielle des réseaux sociaux.

Ces dernières années, l’Institut a établi une carte de vigilance, dont l’objectif principal est de fournir une alerte précoce en cas de phénomènes météorologiques dangereux, ainsi que de fournir des conseils et des mesures pour y faire face et réduire les risques. Ce projet vise également à simplifier l’information météorologique pour le public et à la diffuser aux médias et aux organismes officiels en utilisant le spectre de couleurs pour déterminer la gravité de chaque phénomène, le niveau de vigilance requis et les zones menacées. Le système de carte de vigilance a été lancé, l’institut publiant au moins deux cartes par jour, les mettant à jour au fur et à mesure de l’évolution de la météo et les publiant sur son site web officiel.

Afin d’améliorer la précision des prévisions météorologiques dans des cas exceptionnels, l’Institut a acquis et installé un ordinateur performant. Il sera ainsi en mesure d’exécuter des modèles numériques avec une grande précision géographique et d’améliorer leurs résultats, augmentant ainsi la précision.

Dans le cadre de sa participation au Programme intégré de résilience aux catastrophes naturelles, l’Institut a renouvelé son réseau de stations de surveillance météorologique réparties sur tout le territoire. Ce projet lui permettra de développer ses équipements, notamment l’acquisition de radars pour la surveillance des nuages dangereux, et d’améliorer l’efficacité de son personnel.

Le 23 mars de chaque année, la Journée météorologique mondiale commémore l’entrée en vigueur de la Convention qui a institué l’OMM en 1950. Elle souligne la contribution capitale qu’apportent les services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société. Partout dans le monde, on la célèbre en organisant des activités. Les thèmes choisis pour la Journée météorologique mondiale illustrent des questions actuelles liées au temps, au climat et à l’eau.

Un extrait non exhaustif des propos de Mme Celeste Saulo, secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) tenus le 23 mars 2025 à Genève a été rapporté.

Extrait du discours de l’OMM

Elle y avance notamment, ce qui suit : «Le personnel des services météorologiques et hydrologiques nationaux est comme le personnel soignant: il travaille jour et nuit, sept jours sur sept, pour préserver et soutenir le bien-être de la population. Je tiens à remercier chacun d’entre vous.

Nous sommes plus que de simples prévisionnistes. Les données, les informations et les services scientifiques fournis par la communauté de l’OMM étayent des décisions allant des activités de loisirs quotidiennes aux investissements à long terme dans les infrastructures en passant par les plantations saisonnières.

En ces temps instables et difficiles, la collaboration internationale est plus importante que jamais. Nous venons de connaître les 10 années les plus chaudes jamais enregistrées. L’année 2024 sera probablement la première année civile où la température moyenne mondiale dépassera temporairement de 1,5 °C les valeurs préindustrielles. Cette année, le thème de la Journée météorologique mondiale est : combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces.

A mi-parcours de la mise en œuvre de l’Initiative-Alertes précoces pour tous, nous sommes fiers de rendre compte des progrès accomplis. En 2024, 108 pays ont déclaré disposer, dans une certaine mesure, de capacités en matière de systèmes d’alerte précoce multi-dangers. Ce chiffre a plus que doublé par rapport aux 52 pays de 2015».

Charger plus d'articles
Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
Charger plus dans Société

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *