
Samedi 12 avril, date de la réception du CSS, le Stade Tunisien doit enfiler le bleu de chauffe s’il veut entretenir l’espoir de valider une place en compétition continentale.
Le sprint final va donc débuter dans une vingtaine de jours pour les Bardolais, des Stadistes qui n’ont pas coché toutes les cases lors du déroulé des deux tiers de la phase retour du championnat, loin de là. Nous n’allons pas rembobiner et lister à nouveau les répercussions des départs de plus d’un taulier cette saison, mais force est de constater que ça pèse lourd dans la balance. Et puis, changer d’entraîneur au moment de négocier la dernière ligne droite, quoi de plus contraignant, surtout que le passage de témoin ne s’est pas produit.
A présent, alors qu’il reste encore cinq rondes à négocier, le ST, sixième de rang au classement, n’est plus maître de sa destinée, mais il a toujours la possibilité de combler son retard, sachant qu’outre les déplacements de Tataouine et de Béja, il se produira trois fois dans son fief du Naifer face au CSS, l’ASS et l’USM. Aujourd’hui, forcément, le jeu en vaut donc la chandelle pour un Stade qui ne veut pas rompre avec les compétitions africaines et qui compte sur la patte de Chokri Khatoui pour atteindre ses objectifs.
Des jeunes pour performer
Familier du Stade Tunisien pour y avoir déjà exercé en 2019, Khatoui en connaît aussi un rayon sur la Ligue 1 et notre football en général pour avoir veillé par le passé sur les destinées de l’ESM, l’ASG, l’USBG, le CSHL et l’OSB.
Et si, de retour de Libye, après avoir coaché Al Nasr SC, Khatoui cherchait un club à la hauteur de ses ambitions, au Bardo, il sera servi, car, ne l’oublions pas, le ST a été l’une des équipes frissons de la phase aller, un tombeur des grands aussi, comme en attestent ses victoires contre l’Etoile à Sousse, le CA au Bardo et le CSS à Sfax.
Bref, quelle que soit la période creuse ou abondante traversée, il n’est jamais difficile de trouver de grandes réjouissances du côté d’une formation bardolaise pourvue de talents en herbe tels que le pivot Rayan Smaali, les trois ailiers, Moncef Gharbi, Khalil Ayari et Sajed Ferchichi, l’axial Adem Arous et la pointe Sadok Kadida. En l’état, tout comme s’y est attelé Maher Kanzari auparavant, Chokri Khatoui comptera sur ses jeunes pousses pour performer.
Aujourd’hui, en tablant sur une meilleure assise financière qui lui permet de rester compétitif, le Stade serait bien inspiré, pour la dimension du club, de continuer de croire et d’investir en ses Minots, tout en convoitant de bonnes pioches sur le marché des transferts pour peaufiner davantage son ossature. Quant au onze actuel, avec des joueurs repères déjà installés au niveau des trois lignes de jeu, l’espoir est permis en attendant l’implacable vérité du terrain.