
Mohamed Ali Arfawi, secrétaire général de l’Union Tunisienne des Taxis Individuels, a déclaré ce mardi 25 mars 2025 que l’adoption des applications intelligentes est incontournable et qu’il est impossible de les supprimer en Tunisie. Leur absence à Tunis entraînerait un préjudice pour les clients.
Lors de son passage sur les ondes d’Express Fm, Arfawi a souligné que l’entreprise dont la Direction Générale de la Garde Nationale a annoncé hier la suspension des activités, et qui est impliquée dans des affaires de blanchiment d’argent et de fraude fiscale, a semé la confusion à Tunis.
“Nous voulons une alternative, il est impossible de continuer à travailler sans applications”, a-t-il déclaré tout en insistant sur le fait que le chauffeur de taxi n’est pas responsable. En utilisant l’application, il cherche simplement à augmenter ses revenus, rien de plus.
Il a aussi annoncé qu’il y a 17 000 taxis dans la région de Tunis, mais environ 5 000 à 6 000 d’entre eux utilisent des applications intelligentes, et environ 3 500 taxis sont rattachés à l’entreprise dont l’activité a été suspendue.
Arfawi a également souligné qu’il est nécessaire de continuer à utiliser les applications électroniques par les entreprises tunisiennes, ce qui profiterait à la fois aux chauffeurs et aux citoyens. Il a insisté sur le fait que l’augmentation des prix de manière significative n’est pas acceptable et que plusieurs chauffeurs de taxi en ont souffert.
“L’État doit intervenir, et le ministère des Transports doit trouver une alternative. Il faut réguler et organiser l’utilisation des applications, qui ne peuvent pas être abandonnées… Et l’utilisation du taximètre dans les taxis n’est plus suffisante. Si le tarif du taximètre devient raisonnable, il n’y aura plus besoin d’applications”, a-t-il expliqué, tout en précisant que toutes les applications utilisées ne possédaient pas de licences du ministère des Transports et opéraient dans un cadre illégal et que le marché tunisien peut accueillir environ trois entreprises, ce qui permettrait une concurrence plus grande.
Sur un autre plan, Mohamed Ali Arfawi a abordé la question du covoiturage, qu’il l’a qualifié de concurrence déloyale. Selon lui, ce secteur nuit au marché des taxis et menace d’éliminer cette activité.
Il a également évoqué la pénurie des bus à Tunis et a souligné que l’État tunisien travaille activement pour combler cette lacune. Il a ajouté qu’il est interdit à un chauffeur de taxi de refuser un client, et que des procès-verbaux sont dressés à cet effet contre les contrevenants.
En outre, Arfawi a averti que, si le covoiturage continue de se développer, cela pourrait avoir des conséquences graves sur le secteur des taxis. “L’adoption du covoiturage entraînera la disparition du secteur des taxis”, a-t-il prévenu.