
Dauphin au caractère affirmé, malgré une saison loin d’être régulière, le CA doit forcément saisir l’opportunité qui se présente s’il veut jouer un rôle de premier plan en cette fin de saison.
Entre impératif de résultat et volonté de convaincre sur le terrain, le Club Africain entend bien garder les valeurs qui l’ont porté sur le podium ces derniers temps, dans le sillage des deux leaders de la Ligue 1. Et avant le périlleux déplacement de samedi 12 avril à Métlaoui pour en découdre avec les Miniers, c’est un CA confiant qui prépare actuellement la reprise de la compétition en espérant, une fois pour toutes, convaincre les sceptiques et surtout combler d’enthousiasme ses fervents supporters.
La tête sur les épaules, à l’heure des rencontres décisives, le CA peut avoir des motifs d’espoir, l’espoir de se poser en sérieux prétendant à ce stade de la compétition.
Lucide toutefois, le CA sait pertinemment qu’il n’est qu’à mi chemin de son projet en termes de performance, d’efficacité et de plein potentiel. Il faut ainsi rappeler que le processus n’en est qu’à ses premiers balbutiements et que le groupe de joueurs a été renouvelé à 80% avec juste des «rescapés» de la saison dernière tels qu’Ahmed Khélil, Zaâlouni, Hamdi Lâabidi, Garreb et autre Moez Hassen. Et pour que la mayonnaise prenne, que les automatismes se créent et qu’une ossature émerge, il faut du temps et une sélection cohérente en termes de choix des joueurs qui seront primés (les Khadhraoui, Aït Malek, Ben Abda, Zaâlouni, Ali Youssef, Didof et Hamdi Laâbidi), de ceux susceptibles de relancer l’équipe en cours de jeu (les Kinzumbi, Sghaier, Shili, Bouabid, Kelaleche, Mesmari, Sadok Mahmoud et autre Jules Armand Kooh), abstraction faite du «principe» de rotation cher à David Bettoni.
En finir avec les tâtonnements
Après avoir traversé les trois quarts d’une saison jusque là haletante, le CA se rend compte qu’il a à présent l’ambition d’être acteur de la course au titre et que l’écart qui le sépare du duo de tête est minime et se résume à une seule unité au classement, et ce, à cinq rondes du terme.
Forcément, le coup est jouable, faute de quoi il n’y aurait plus qu’à laisser le tandem de tête confisquer la lutte pour le titre et juste tenter de décrocher une place en C3, ce qui équivaudrait à surtout battre le concurrent étoilé le 10 mai prochain.
Et pour toucher au but, il doit en partie en finir avec le tournover et les tâtonnements d’ordre tactique imposés par Bettoni. Après avoir ouvert le champ des possibles, le CA doit maintenant repousser ses limites s’il veut jouer un rôle de premier plan en cette fin de saison.