
Relégués à la dernière place, avec un calendrier loin d’être rassurant pour les cinq matches restants, les Lions du Sahara sont sur des charbons ardents.
A Tataouine, même si l’UST n’est pas concernée directement par ces affaires de réclamations et les verdicts qui ont chambardé le classement dans le bas du tableau, on est quand même inquiets pour les cinq matches déterminants qui restent à disputer. «Cinq matches de coupe où tout faux pas est interdit, affirme Sami Gafsi. Mon équipe a besoin au minimum de 9 points pour espérer assurer son maintien sur le fil. Et le pire, ça pourrait être insuffisant. La Commission nationale d’appel pourrait redistribuer de nouveau les cartes et on aurait affaire à un autre classement.
Autant dire qu’il nous faudra essayer de faire le plein de points dans les cinq matches à venir et attendre.
Ce sera une épreuve très dure pour le staff comme pour les joueurs».
Avec trois matches en déplacement (Zarzis, Soliman et Métlaoui) et deux rencontres au Stade Néjib Khattab (USM et ST), la mission est tellement délicate. «Des matches couperets dans tous les sens du terme, poursuit Sami Gafsi. Il va nous falloir d’abord battre cette redoutable équipe monastirienne invaincue depuis des semaines. Et qui viendra pour continuer sa belle série d’invincibilité et tenter de grappiller les trois points. L’autre match qui nous fait peur, c’est ce quitte ou double à Soliman où l’équipe locale ne va pas faire dans la dentelle pour ne plus lâcher le moindre point afin de compenser les 4 points perdus sur le tapis. Si on perd ces deux confrontations chocs, on pourra dire qu’on est grillé. Un seul match nul dans les trois matches pièges contre des équipes comme l’ESZ, le ST et l’ESM qui ont moins de pression sur les épaules nous coûtera la capitulation. Ce serait dommage après tous les efforts que nous avons déployés et tous les précieux points que nous avons réussis à empocher. Quand j’ai pris les commandes de l’équipe de Tataouine, elle n’avait que 7 points au compteur.
Maintenant nous avons 18 points. Le progrès est énorme. C’est la défaite contre El Gawafel de Gafsa qui me reste en travers de la gorge. Ces trois points gâchés bêtement pourraient être fatals. Espérons que je n’aurais pas à regretter cet accident de parcours à un moment crucial du championnat».
L’entraîneur Sami Gafsi y croit quand même malgré le peu de chances qui restent et le peu de cartes à jouer. Beaucoup plus que la direction du club qui semble avoir déjà capitulé avec la démission du président Akrema Wadhen dans un moment aussi crucial. C’est le président d’honneur du club, Mokhtar Lassoued, qui a été désigné par les autorités de la région pour réussir ce qui apparaît comme une mission impossible avec une crise financière qui est loin d’être arrivée à son terme.